Le conseil de Clarence-Rockland déclare que la violence entre partenaires intimes est une épidémie

Anil Jhalli
Le conseil de Clarence-Rockland déclare que la violence entre partenaires intimes est une épidémie
Martine Lanthier (à droite), directrice générale du Centre Novas, marche sur la rue Laurier devant l'hôtel de ville de Clarence-Rockland pendant la marche des femmes de 2023. Diane Choinière, conseillère du quartier 8 de la municipalité de Clarence-Rockland, a présenté une motion lors de la réunion du conseil municipal du 14 février pour déclarer que la violence entre partenaires intimes est une épidémie dans la région. (Photo : Joseph Coppolino)

La municipalité de Clarence-Rockland a officiellement déclaré que la violence entre partenaires intimes était une épidémie. Le conseil de Clarence-Rockland a approuvé à l’unanimité une motion présentée par la conseillère Diane Choinière lors de la réunion du conseil du 14 février.  

«Les femmes ont encore peur de parler lorsqu’il leur arrive quelque chose, a déclaré la conseillère du quartier 8. Cela m’inquiète de voir que les femmes ne se manifestent pas parce qu’elles pensent que les ressources sont insuffisantes.»  

Mme Choinière a indiqué que la région et les zones avoisinantes ont connu une augmentation constante des cas de violence entre partenaires intimes, selon une étude publiée récemment et dirigée par le Leadership féminin Prescott-Russell. Le rapport, publié en octobre 2023, met en évidence une tendance à la hausse de toutes les formes de violence à l’égard des femmes dans la région.  

Selon le rapport, entre 2022 et 2023, les autorités ont reçu 312 appels pour violence domestique, sans qu’aucune accusation ne soit portée. D’après le détachement de Russell de la PPO, il y a eu 81 appels concernant la violence entre partenaires intimes jusqu’à présent en 2024, ce qui équivaut à plus d’un appel par jour sur l’ensemble de leur territoire. Seize de ces appels ont donné lieu à des accusations criminelles. 

«Les données sont concrètes, a déclaré la conseillère municipale à propos du rapport. Certaines statistiques sont effrayantes. J’ai pensé qu’il était temps de tirer la sonnette d’alarme sur cette question.»     

Mme Choinière, la seule femme élue au conseil municipal de Clarence Rockland, a félicité les membres du conseil d’avoir soutenu sa motion.  

«Je suis très fière que mes collègues du conseil aient compris l’importance de cette question et l’ampleur du problème dans notre région», a-t-elle déclaré.  

Selon Mme Choinière, le fait d’éduquer et d’informer les hommes, lorsqu’ils sont plus jeunes, et de fournir des ressources dans les écoles ne fera qu’accroître la prise de conscience et l’attention portée au problème de la violence entre partenaires intimes. «Nous avons besoin de plus d’alliés masculins, a-t-elle ajouté. Si nous pouvons montrer aux jeunes hommes qu’il s’agit d’un problème, nous pourrons en discuter et ils comprendront et sensibiliseront d’autres hommes à ce problème.»  

Trevor Stewart, conseiller du quartier 7, a déclaré qu’il fallait s’attaquer au problème de la violence entre partenaires intimes dans la région.  

«Les taux de violence entre partenaires intimes sont montés en flèche, a-t-il formulé. Aujourd’hui, nous avons besoin de stratégies pour lutter contre ce problème. Ce n’est pas seulement dans notre région que cela se passe. C’est un problème qui touche l’ensemble de la province et du pays.»  

Le comté de Lanark est devenu la première municipalité à déclarer la violence entre partenaires intimes comme une épidémie en 2022. Depuis, près de 100 municipalités canadiennes ont emboîté le pas. 

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