Quatorze artistes au Centre d’Art

François Jobin
Quatorze artistes au Centre d’Art
Claudel Lacroix en conversation avec Jean-Bernard Guindon, ancien président du Centre d'Art. (Photo : François Jobin)

Du 10 février au 17 mars, le Centre d’Art d’Argenteuil accueille 14 artistes de la grande région des Laurentides. L’exposition intitulée Assemblage/24 en est à sa deuxième édition. 

Assemblage/24 propose une grande variété de sujets et de style; de l’aquarelle paysagère à l’abstraction lyrique en passant par la peinture animalière et la sculpture de récupération, l’imagination constitue le fil conducteur de ce déploiement d’œuvres. 

Michel Tremblay (qui n’aurait peut-être pas détesté s’appeler autrement pour faciliter son apparition sur Google) est photographe.  Il prend pour sujet des plantes et des fleurs qu’il photographie sur une table lumineuse afin d’obtenir un arrière-plan blanc. Il imprime ensuite l’image sur du papier glacé et l’enduit (c’est là l’originalité du procédé) d’une épaisse couche d’époxy qui ravive les couleurs et donne l’impression que la plante est emprisonnée. 

Chez Renée Dion, aquarelliste, on sent l’influence des années passées dans l’univers de la publicité où elle exerçait le métier d’illustratrice. Elle s’en libère toutefois en créant des œuvres qui sous l’apparence de la réalité nous entraînent dans des paysages imaginaires aux formes fantastiques. 

Claudel Lacroix se sert aussi de la nature comme inspiration pour ses tableaux qui cherchent à saisir l’essence d’un paysage plutôt que sa reproduction. Inspirée notamment par un voyage à travers le pays en caravane motorisée, elle nous livre dans ses tableaux abstraits vivement colorés les émotions qu’ont évoqué chez elle les sites visités. 

Francine Chassé écume les marchés aux puces et les brocantes à la recherche de photographies anciennes. Elle les utilise comme sujet de petits formats dans lesquels elle imagine un environnement pour ces figures anonymes. Elle leur redonne la vie, en somme. 

À Lachute, on connaît tous Suzanne Saindon dont une des œuvres orne le mur aveugle de la pharmacie Jean-Coutu à l’angle des rues Barron et Principale. Elle nous propose trois toiles dans le même esprit du geste spontané. 

Saskia Seabrand est mosaïste et demeure à Brownsburg. Elle a renoué avec la peinture, mais on sent dans l’application de petites touches carrées l’influence de son gagne-pain. Des tableaux sombres mais denses et fertiles. 

Michel Gauthier a pignon sur rue à Brownsburg. Il se définit comme artiste récupérateur et nous en fait la démonstration avec une bonne demi-douzaine de sculptures disséminées sur des socles à travers le centre d’art.  

Lucette Tremblay possède un certificat en arts plastiques de l’université Laval et un diplôme en histoire de l’art. L’énergie qui se dégage de ses œuvres (dont une grande toile non montée) témoigne de son besoin irrépressible d’expression. Une peinture libératrice. 

Ann McCall s’inspire de la nature pour réaliser des estampes où des éléments empruntés se superposent à des paysages stylisés. Membre de l’Académie royale du Canada, ses œuvres figurent dans de très nombreuses collections au Canada et à travers le monde. 

C’est aussi la nature qui guide Maryse Guyot pour produire des œuvres abstraites dont plusieurs ont l’eau pour thème. Membre du groupe Art 46/74, elle pratique et expose régulièrement dans les Laurentides où elle habite. 

Charlotte Gagnon est aussi à l’aise dans la peinture abstraite que dans l’art figuratif. On pourrait même dire que sa pratique se situe au carrefour des deux modes d’expression. Ses toiles tantôt sombres, tantôt vivement colorées traduisent la recherche d’un équilibre instable qui fascine le spectateur. 

Alexis B. Rourke soutient que la peinture abstraite est un langage universel, compris de tous. Ses tableaux sont composés d’une juxtaposition de formes aléatoires aux couleurs solides bien délimités par des cordons de couleur différentes. 

Wendy Smith peint des animaux, mais pas au sens habituel qu’on donne aux artistes animaliers. Dans ses toiles et ses sculptures, elle s’intéresse davantage à la symbolique de l’animal qu’à la reproduction de son anatomie. 

Au contraire, Carole Laurence est beaucoup plus réaliste dans son traitement des animaux qui lui servent de sujets. Elle évolue aussi dans un univers abstrait avec des sculptures taillées dans des matériaux naturels. 

On peut visiter l’exposition Assemblage/24 du mercredi au dimanche, de 10h à17h. Elle se termine le 17 mars.  

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