À l’aube de son 50ème anniversaire, le Centre Culturel le Chenail et la municipalité de Hawkesbury n’ont toujours pas négocié un renouvellement de bail.
« On est à cinq mois de la fin du bail et n’a pas encore présenté un bail, » affirme Lynda Clouette-Mackay, directrice générale du centre culturel. D’après la DG, le centre culturel aurait fait une proposition il y a de ça un an et demi, mais n’ont toujours pas eu de nouvelles. Ils ont demandé de nouveaux de négocier le bail l’été passé, mais auraient reçu une réponse négative du personnel administratif de la municipalité.
« On est quand même dans un délai dangereux, explique Mme. Clouette-Mackay. Ce n’est pas quelque chose qui se fait en trois semaines ». Même si la ville négocie dans les prochaines semaines, le centre culturel est déjà dans l’eau chaude. Sans le renouvellement du bail, le centre culturel ne peut pas œuvrer à la programmation 2024-2025 ou signer de contrat d’artistes. D’après Mme. Mackay, préparer la programmation annuelle du centre culturel se fait habituellement au courant de l’année, et prend environ un an.
Le membres du conseil d’administration du centre culturel expliquent d’ailleurs que la direction du centre culturel et son conseil d’administration ne connaissent même pas les intentions de la ville à son sujet. « On souhaite de tout cœur que les conseillers et la mairie comprennent que Hawkesbury c’est un ensemble, c’est le sport et la culture, c’est ce qui fait que son cœur bat. » affirme Kristine Demers, membre du CA.
Le centre culturel a fait la demande d’un bail de 15 ans, ce qui lui permettrait de faire des demandes de subventions à plus long terme et d’obtenir des fonds qui lui permettrait d’offrir des activités culturelles au résidents d’Hawkesbury et des environs. D’ailleurs, pour obtenir des subventions des paliers provinciaux et fédéraux du gouvernement, le centre culturel doit obtenir un bail d’au moins dix ans.
Le Chenail a présentement une entente avec la ville de Hawkesbury. Il ne paie pas de loyer à la ville, mais paie 20% des frais d’énergie pour la bâtisse du Chenail et tout l’île qui l’entoure. « Le centre culturel ne coûte rien à la municipalité, explique Mme. Clouette-Mackay. On va chercher nos propres fonds, on est une entité indépendante à but non-lucratif. »
Le centre culturel a d’ailleurs comme mandat de rénover la bâtisse qu’il occupe, sans aide monétaire de la municipalité. Le conseil d’administration du centre culturel a investi près de 400,000$ dans la bâtisse au cours de 10 dernières années. « On a restauré la maison, sans que ça coûte un sou, a dit Gérard Malo, vice-président du CA. C’est la première fois que je vois une ville qui investit zéro dans le développement culturel. »
Des membres de l’administration de la ville et du centre culturel doivent se rencontrer ce vendredi 15 décembre. La raison de cette rencontre n’a pas été précisée.
S’il n’y a pas de négociation au cours de prochains mois, le futur du centre culturel qui allait célébrer son 50ème anniversaire est incertain.