Les professionnelles du CISSS des Laurentides se sont rendues mardi dernier sur le viaduc du rang Ste-Marie de l’autoroute 15, pour rappeler au gouvernement du Québec qu’elles veulent de meilleures conditions de travail et salariales afin d’être en mesure de pouvoir offrir des soins de qualité et sécuritaires à la population.
Dans le cadre d’une activité de visibilité, elles ont déployé une bannière sous le slogan éloquent «Y’a des limites». Pour les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes, le message est clair: elles méritent plus, elles méritent mieux, maintenant!
«Nos demandes sont non seulement légitimes, elles sont essentielles si on veut pouvoir offrir des soins dignes de ce nom dans les années à venir. Il faut que le gouvernement mette nos solutions de l’avant afin de rendre le réseau de la santé attrayant et stimulant, autant pour les professionnelles en soins qui y sont déjà que pour les nouvelles. Cela est tout aussi vrai pour espérer ramener celles qui ont quitté vers les agences privées en raison des conditions trop difficiles. On est à un point de non-retour. Ça fait plus de 15 ans que le réseau est laissé à la dérive avec la complicité des gouvernements et des employeurs», d’expliquer Julie Daignault, présidente du FIQ-Syndicat des professionnelles en soins des Laurentides.
Pour être un employeur de choix, le gouvernement doit écouter les besoins et les solutions de celles qui sont sur le terrain. «Les professionnelles en soins ont trois enjeux cruciaux : la charge de travail, la conciliation vie personnelle-travail et la rémunération. Ces enjeux constituent la pierre angulaire de ce qu’elles réclament. La limite a été clairement atteinte et les professionnelles en soins ne peuvent plus en faire plus dans les conditions actuelles, de poursuivre Mme Daignault. Elles veulent des horaires stables et prévisibles et elles veulent pouvoir prendre un congé quand elles en ont besoin. C’est simple comme ça. Mais quand on parle de ça, d’horaires stables qui ne peuvent pas être changés à la dernière minute, on se fait dire qu’on est rigide, que la convention est rigide alors que dans le fond, c’est juste le gros bon sens: tu sais d’avance quand tu vas travailler.»
À propos de la FIQ
La FIQ compte plus de 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques œuvrant dans les établissements de santé aux quatre coins du Québec. Elle est une organisation féministe, composée à près de 90 % de femmes, vouée à la défense de ses membres, mais également à celle des patients et du réseau public de santé.