Une native de Vankleek Hill cueille le bonheur dans les plumes

par Frédéric Hountondji - EAP
Une native de Vankleek Hill cueille le bonheur dans les plumes
Pierrette Borris ne jure que par les plumes d’oiseaux dans lesquelles elle cueille le bonheur. (Photo : Frédéric Hountondji)

Toutes les plumes d’oiseaux se transforment en trésors grâce à la créativité foisonnante de la native de Vankleek Hill Pierrette Borris.

L’Ontarienne, qui vit maintenant à Sainte-Sophie au Québec, y élève des paons, des coqs, des pintades, des faisans, etc. Avec leurs plumes, elle réalise de véritables chefs-d’œuvre qu’elle vend durant les foires. La queue de son paon mâle, Léo, était l’une des vedettes du Festival du canard et de la plume de Saint-Isidore, où nous avons rencontré Mme Borris.

À chaque année, elle reprend les plumes de Léo, ne les mélange pas et les colle avec beaucoup de soins sur trois épaisseurs afin d’obtenir une belle création.

Un travail de moine

«Le mâle, une fois que la saison des amours est terminée, c’est-à-dire fin août, va laisser tomber sa queue comme une mue. Ça dure à peu près une semaine. Moi je cueille les plumes, les nettoie et les désinfecte. Ensuite, je les classe par catégorie», a raconté la plumassière.

Celle qui possédait jusqu’à 72 paons, dispose généralement d’une semaine pour construire la queue du paon. Il lui faut donc classer, coller, visser des plumes… Le travail est long, mais c’est le résultat qui importe pour la native de Vankleek Hill, dont le père vit à Hawkesbury.

Mme Borris ne tire pas seulement profit des plumes de ses paons. Les autres oiseaux lui rapportent aussi et leurs prix augmentent en fonction de l’âge.

«Un paon avec la grosse queue coûte 250 $, parce qu’au village du père Noël et à la route des gerbes d’Angelica, il y a plein de gens qui veulent avoir des paons dans leur environnement et moi je les vendais. Un mâle avec la queue c’est 250 $. Mais les femelles sont moins chères, les bébés aussi», a-t-elle expliqué.

Cadeaux de fin d’année

Avec des plumes d’autres animaux, l’Ontarienne d’origine fabrique des bijoux tels que les boucles d’oreille et les rallonges à cheveux, qu’on peut offrir durant la période des fêtes.

«C’est surtout au cours des salons de Noël que je vends bien, car souvent, les gens cherchent quelque chose qui sort de l’ordinaire, qu’ils n’ont jamais vu, qui n’est pas trop cher pour la belle-fille, la belle-sœur. Ce sont des cadeaux qui s’offrent bien à Noël», a confié la plumassière.

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