Les chauffards font vivre l’enfer aux riverains de la rue de la Côte-Sinclair qui les voient «passer comme des flèches» dans une zone de 50 km/h à Brownsburg-Chatham.
À la réunion du conseil municipal, le 6 juin dernier, un citoyen, M. Giroux, a décrié le comportement de conducteurs indélicats. Ils ne font pas bien leur arrêt à la vue de deux panneaux Stop implantés sur la rue de la Côte-Sinclair, juste à côté de celle des Merisiers. D’autres y rouleraient jusqu’à 90 km/h.
Le riverain a rappelé que le non-respect du Code de la route à cet endroit avait fait deux morts l’année passée. Pour lui, la situation risque d’empirer si d’autres mesures ne sont pas prises.
Annie habite aussi dans les parages. Sur le terrain, elle a raconté à L’Argenteuil qu’elle a failli faire un accident à cause d’un automobiliste, qui n’a pas effectué son arrêt. Elle sortait de la rue des Merisiers pour s’engager sur celle de la Côte Sinclair après avoir marqué un arrêt.
« Je suis repartie de mon arrêt et il y a quelqu’un qui est arrivé, qui n’a pas fait son stop et me dit : ‘’Excusez, excusez’’», répète Annie.
Pour éviter les accidents, Stéphane Charron qui vit sur la rue des Merisiers depuis 1995 adopte une stratégie : «Moi, j’attends vraiment avant de partir et voir s’il va faire son arrêt. Sinon, un accident serait déjà arrivé.»
Sensibilisation et dos-d’âne
Le maire Kévin Maurice a condamné les agissements des chauffards et a avancé que ceux-ci seraient malheureusement des gens vivant dans le secteur.
« Je pense qu’il y a une notion de sensibilisation à faire. La Ville a une parcelle de responsabilité, la MRC d’Argenteuil et le gouvernement provincial ont une parcelle de responsabilité pour faire de la sensibilisation », a insisté le premier magistrat de Brownsburg-Chatham. Car pour lui, ce non-respect du Code de la route se rencontre dans toute la municipalité, dans toute la MRC et dans tout le Québec.
Il accueille favorablement la proposition de M. Giroux consistant à ériger des dos-d’âne sur la rue de la Côte-Sinclair pour freiner les mauvais conducteurs dans leur ardeur. D’autres riverains abondent dans le même sens.
M. Charron partage cet avis, mais ajoute qu’on aurait dû installer les deux panneaux Stop en haut de la courbe, à près de 500 mètres de là où ils se trouvent présentement. Cela éviterait de concentrer les arrêts devant la rue des Merisiers.
Pour l’heure, les citoyens saluent la présence policière sur les lieux depuis quelques jours.