Une grève malgré une pénurie de chauffeurs

Par Karine Audet
Une grève malgré une pénurie de chauffeurs

Au besoin, vous pouvez vous référer aux coordonnées de transport de votre enfant à partir du lien suivant : https://cssrdn.gouv.qc.ca/transports/coordonnees-de-transport. Vous pouvez également voir les circuits annulés sur notre site : https://cssrdn.gouv.qc.ca/transports/annulation-de-circuits-dautobus. Nous sommes sincèrement désolés pour les désagréments occasionnés.

Ceci est un avis par courriel du Service de l’organisation scolaire et du transport du Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord que reçoivent des parents depuis le début de l’année scolaire. Il peut y avoir plusieurs avis, à tous les jours, sur l’ensemble du territoire (Lachute et Saint-Jérôme). Les parents apprennent souvent à la dernière minute que le transport de leur enfant ne sera pas effectué. Le 23 mai, il y avait 9 transports non effectuées, sans compter ceux de la grève des chauffeurs d’autobus. 

Depuis le lundi 8 mai, ce sont 10 chauffeurs d’autobus qui font la grève pour obtenir des conditions de travail décente avec leur employeur Autobus Campeau, qui prive de transport à tous les jours 1300 élèves de plus que les annulations aléatoires effectuées depuis le début de l’année scolaire.  

Selon Marc-André Gauthier, directeur des communications du syndicat Teamters, les chauffeurs d’autobus de Lachute ont un mode de rémunération différent des autres chauffeurs d’autobus scolaire. «La dernière offre qui leur a été présentée équivaut à 20,85$ de l’heure, ce pourquoi ils ont refusé», indique-t-il. Autobus Campeau réitère qu’il n’a pas plus de sous pour les chauffeurs des circuits 1, 2, 3, 4, 6, 7, 8, 9, 42 et 48. 

«Le 5 mai, nous avons reformulé nos demandes parce que nous étions payés à la sortie, donc à la semaine.  Nous avons offert de convertir avec un taux horaire pour faciliter les choses et avons demandé 22$ l’heure en rétroaction et 24$ l’heure à la signature pour un minimum de 25 heures. Nous avons demandé d’augmenter nos salaires selon l’indexation, en sachant qu’un des groupes a obtenu 24$ l’heure en rétroaction et 26$ l’heure à la signature, explique Karine Demers, déléguée syndicale à Lachute. Non seulement, ils ont refusé, mais ils ont diminué leur offre à 20,82$ l’heure. Les plaignants qui appellent à la CSSRDN se font dire que c’est un litige entre Campeau et les chauffeurs tandis que Campeau dit que c’est nous qui refusons de négocier.» C’est plutôt l’employeur qui refuserait de s’asseoir à la table de négociation et de déposer une nouvelle offre selon M. Gauthier. Depuis la présence du conciliateur en avril dernier, lors de la dernière rencontre, Autobus Campeau refuse de s’asseoir à la table de négociation. 

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, habituellement, les conditions de travail sont bonifiées. Alors que les examens de fin d’année arrivent, cette grève affecte autant les enseignants, les enfants que les parents. Les chauffeurs d’autobus de Lachute demandent à être payé comme leur confrère de travail. Une centaine de chauffeurs d’autobus scolaire d’Autobus Campeau en Outaouais ont aussi sorti leur pancarte. 

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