Problèmes d’eau; le maire prend la parole

Par Karine Audet
Problèmes d’eau; le maire prend la parole

Le premier bris d’aqueduc, jeudi dernier, a mobilisé une quinzaine d’employés des travaux publics, dont l’équipe d’ingénierie. Il aura fallu près de 2 jours pour trouver la source du problème, qui a techniquement été résolu en bifurquant le réseau. «Le courant de la rivière du Nord est trop fort; il y a trop d’eau pour réparer  tout de suite. On a dû rediriger l’eau vers d’autres réseaux, explique le maire Bernard Bigras-Denis, qui suit les opérations de près. Le 16 avril, durant cette crue relativement importante, nous avons subi un bris d’aqueduc majeur qui a perduré pendant un peu plus de 24 heures. Ce bris historique sous la rivière du Nord a eu pour effet de forcer la Ville à décréter un avis d’ébullition préventif en plus de créer un épisode d’eau colorée sur tout le territoire de la Ville. Enfin, moins d’une semaine plus tard, le 24 avril, une ligne de gaz naturel a de nouveau été brisée lors de travaux, ce qui a eu pour effet, encore une fois, de causer l’évacuation d’une partie de la rue Principale. En outre, la coupure de courant préventive qui s’en est suivi a occasionné une problématique à la station de filtration de l’eau potable, ce qui a causé un nouvel épisode d’eau colorée.» 

C’est dans une lettre envoyée par courriel aux citoyens mardi dernier lors du 2e épisode qui a provoqué une eau brune chez plusieurs citoyens que le maire s’est adressé personnellement par courriel à l’ensemble de la population, admettant que ces nombreux événements hors du commun ont eu un impact sur la qualité des services de la Ville.  

Le Conseil municipal se dit très conscient des désagréments que ces événements rapprochés, mais non reliés, ont pu avoir sur la qualité de vie des citoyens : «Nous comprenons votre désarroi et votre frustration face à la situation. Sachez que nous travaillons de concert avec les équipes en place et qu’aucun effort n’est ménagé pour assurer une qualité de service exemplaire.» La Ville a effectué un sondage auprès de la population afin de déterminer les endroits les plus durement frappés. On constate que c’est très aléatoire. Le magistrat rappelle qu’il y a une possibilité de faire une réclamation à la ville avec un processus légal, si des dommages ont été faits par les eaux brunes. 

Mot du maire 

«Tout d’abord, il importe de mentionner que les épisodes spontanés d’eau colorée, c’est-à-dire sans cause particulière, se font de plus en plus rares, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années avant l’installation des filtres. Ensuite, il faut comprendre que toute intervention sur le réseau, que ce soit un bris ou l’utilisation d’une borne-fontaine lors d’un incendie, entraîne un fort débit dans le réseau, qui soulève les particules et minéraux qui s’y déposent, produisant des épisodes d’eau colorée. Pour donner un exemple, le bris d’aqueduc du 16 avril dernier a été d’une telle importance que c’était comme avoir une borne-fontaine qui coule en permanence durant 24 h. Le nombre d’avis d’eau coloré peut donc varier d’année en année en fonction de ces éléments. À titre informatif, il y en a eu 8 en 2020, 17 en 2021 et 5 en 2022. Tout réseau d’aqueduc a des particules qui s’accumulent dans les conduites. C’est pourquoi nous effectuons chaque année, un rinçage pour s’assurer d’éliminer le maximum des particules, au-delà, du fer et du manganèse. Je tiens à vous dire que pour maintenir une eau potable de qualité, la Ville a investi plus de 5 M$ pour le nouveau système de filtration de la station d’eau potable, qui depuis son installation, a permis de réduire de façon importante les particules de fer et manganèse dans le réseau. Dans le dernier budget, nous avons réservé 400 000 $ au niveau de l’entretien du réseau d’aqueduc et plus de 1,5M$ en investissements pour le remplacement d’infrastructures d’aqueduc.» 

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