Le représentant de la Section locale 106 Denis Ouellette a déclaré, dans un communiqué de presse, que ses membres ont rejeté à l’unanimité les offres salariales insuffisantes d’Autobus Campeau la semaine précédente, ce qui aurait mené à la décision d’un lockout par l’employeur.
«Il est inacceptable que l’entreprise ait décidé de mettre en lockout certains de nos chauffeurs, mettant ainsi en péril le bien-être et l’éducation des élèves, a déclaré M. Ouellette. Nous demandons à Autobus Campeau d’écouter les revendications salariales légitimes de nos membres. Ce que nous voulons, c’est poursuivre les négociations, conclure une entente équitable et retourner au travail.» Jean Chartrand, président de la Section locale 106 s’insurge: «Pour nous, cela a l’apparence de représailles. Ils ont profité du fait que le Séminaire était fermé cette semaine pour mettre nos membres en lockout une semaine avant le débit de leur grève, ce qui évite à Autobus Campeau de les payer cette semaine-là. Après, on s’étonne de la pénurie de main-d’œuvre dans le transport scolaire.» Les élèves du Sacré-Cœur étaient en congé du 10 au 14 avril.
Les chauffeurs d’autobus affiliés à Teamster Canada (5 groupes) sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, le dernier contrat ayant été signé pour une durée de 5 ans. Un autre groupe de travailleurs du Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord (CSSRDN) est affilié à la CSN. Son contrat sera échu à la fin de cette année scolaire, tandis qu’un autre groupe n’est affilié à aucun syndicat.
Bien qu’ils espèrent poursuivre les négociations, 69 chauffeurs d’Autobus Campeau ont voté en faveur d’un mandat de grève illimité pour le lundi 17 avril. Ceci affecterait l’école privée, mais plusieurs élèves et parents du Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord, autant les écoles primaires que secondaires et de la Commission scolaire Sir Wilfrid-Laurier.
«Il s’agit d’une attaque mesquine et malveillante contre les chauffeurs d’autobus scolaires qui travaillent dur, conçue uniquement pour faire pression sur nos membres en les privant de salaire», a dit Marc-André Gauthier, responsable des communications. Notons que Teamsters Canada a un fond destiné à ses employés en grève ou en lockout qui vise à offrir un support à leur membre durant les négociations.
Les principaux points en litige sont les salaires et la durée des contrats.