Le mercredi 8 février, des résidents du chemin Prud’homme, le long des berges de la rivière des Outaouais, ont aperçu l’orignal qui tentait de traverser une ouverture de 20 mètres dans la couverture de glace. Pendant toute une journée, l’orignal a tenté de se hisser sur la glace, mais compte tenu de la profondeur de l’eau, elle n’a pas réussi à se hisser sur le rivage, selon Ernest Prévost, qui a observé l’animal de son salon.
« J’ai un lien particulier avec les animaux, a dit Ernest Prévost. C’était difficile de voir l’animal se débattre pendant si longtemps. Je n’aime pas les voir souffrir. »
M. Prévost et son épouse Manon ont fait plusieurs appels à la Police provinciale de l’Ontario (PPO) et au service des incendies d’Alfred et de Plantagenet pour les alerter de la situation de l’orignal. Malgré leurs efforts, le couple n’a obtenu une réponse des services d’urgence que lorsqu’il était trop tard.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’orignal s’est noyée, probablement épuisée d’avoir nagé pendant plusieurs heures sans se reposer.
La police a dit à M. Prévost de laisser l’orignal dans l’eau, car ce serait trop risqué de tenter de le sortir de l’eau, et de percer un trou dans l’animal décédé pour l’aider à couler au fond.
« Je n’allais pas laisser l’animal se perdre. Je ne voulais pas qu’il meure sans raison, a dit M. Prévost. En tant qu’autochtone, je ne pouvais pas laisser cela se produire. »
M. Prévost et son voisin, contre l’avis des services d’urgence, se sont mis au travail pour tenter de sortir l’animal de l’eau. À l’aide d’un canoë, d’une motoneige, de plusieurs longueurs de corde et de plusieurs heures de travail acharné sous la pluie verglaçante, ils ont réussi à ramener le corps de l’orignal sur la glace solide jeudi après-midi.
Après avoir ramené l’animal sur la rive, M. Prevost et son ami ont commencé à le décomposer. En retirant les entrailles sur la rivière, M. Prevost savait que les aigles, les loups et les coyotes qui fréquentent la région feraient un repas de ce qui reste.
« C’est dommage, mais rien ne sera gaspillé, a déclaré M. Prévost. Nous partagerons la viande avec notre famille, quelqu’un viendra pour la peau et la tête, et les animaux sauvages auront les restes. »
La récolte d’animaux morts de causes naturelles n’est pas illégale en dehors de la saison de chasse, mais le ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario demande aux résidents qui trouvent de gros mammifères comme l’orignal de les enregistrer auprès du ministère.