Dans sa jeunesse, la femme peintre lisait beaucoup de romans. Ce faisant, les mots lui inspiraient des images qu’elle tentait de recréer au crayon. Dans ses débuts, elle explique qu’elle était incapable de bien recréer ce qu’elle voyait à cause du manque de technique. « C’était trop croche, c’est sûr », a-t-elle dit en riant.
Elle a donc décider d’étudier le graphisme à l’université pour perfectionner ses techniques de dessin et de peinture.
Mme Rafie s’inspire souvent des récits personnels des gens qu’elle rencontre. « Je suis toujours curieuse de savoir ce qui se passe dans la vie des autres, a-t-elle expliqué. Les yeux sont très importants pour moi parce que les yeux parlent. »
Elle donne l’exemple de son œuvre intitulée Au-delà de tout. Sa peinture est inspirée de l’histoire d’une jeune femme malade qui trouve une joie de vivre et une force de combattre. « On dirait qu’elle avait un espoir illimité, qu’elle allait vivre pour toujours », a affirmé l’artiste.
Pourtant, le visage sur l’œuvre est créé par l’artiste. « Son visage, si on le regarde, on ne peut pas voir l’histoire qui est derrière. Le visage que moi j’ai créé pour moi-même correspond vraiment à l’espoir et à la chaleur de la vie. »
Elle explique que la peinture, pour elle, est une expression de sentiments. « Je sais comment faire une peinture réalistique, mais j’ai mon propre style. Ce n’est pas juste technique. Il faut arracher les barrières pour passer à une autre étape. »
C’est d’ailleurs ce qu’elle essaye de montrer à ses élèves. D’après Mme Rafie, il faut d’abord apprendre la technique de peinture pour, par la suite, enfreindre certaines règles si on veut être en mesure de s’exprimer pleinement.
Mme Rafie donnera un atelier de portrait au Centre culturel avant la St-Valentin. Aucune date précise n’a été donnée. L’atelier gratuit sera un test à savoir s’il y a une clientèle pour des cours de peinture à Hawkesbury.
Elle fait aussi des œuvres sur commande, dans plusieurs styles différents.