Lors d’une présentation au conseil municipal de Clarence-Rockland, l’organisation encourageant l’utilisation durable des forêts sur les terres privées dans les Comtés unis de Prescott Russell (CUPR) a présenté au conseil un compte rendu des dommages environnementaux et économiques de la tempête.
La présentation de Jean Saint-Pierre, de Boisés Est, a montré comment les producteurs de sirop d’érable et les propriétaires de boisés, utilisés pour les poteaux de téléphone et autres produits du bois, ont été les plus touchés.
Dans un cas, la perte de revenus d’un acériculteur a été estimée à près d’un million de dollars pour les dix prochaines années. Pour les propriétaires de plantations d’arbres, le coût estimé de la tempête pourrait être de l’ordre de 10 000 $ à 15 000 $ par acre mature.
« Ça prend 80 ans avant qu’on puisse faire une récolte. Alors, les gens qui plantent, c’est pas eux qui vont profiter du bénéfice, ce sont les générations plus tard et malheureusement ils ont été extrêmement endommagés », a dit M. Saint-Pierre au conseil.
Du point de vue environnemental, les dommages causés à la forêt auront de nombreux impacts délétères sur l’écosystème et le climat de la région. M. Saint-Pierre a rappelé que les arbres sont importants pour la séquestration du carbone, la biodiversité, la qualité de l’eau et une foule d’autres systèmes environnementaux.
Les dommages causés aux forêts présentent également d’autres dangers, notamment des infestations d’insectes qui pourraient nuire davantage à la santé des forêts ainsi que des incendies de forêt. Si on laisse sécher de grandes quantités d’arbres tombés au sol, cela devient un risque d’incendie pendant les mois chauds de l’été.
Le débroussaillage est une préoccupation majeure des résidents. Mettant en évidence une enquête de Conservation de la Nation Sud (CNS), M. Saint-Pierre a dit que la majorité des propriétaires fonciers étaient préoccupés par le coût du nettoyage de leur forêt et par la sécurité de leur propriété, étant donné le danger que représentent les arbres tombés, qu’ils soient encore suspendus dans la canopée ou perchés de façon précaire sur le sol de la forêt.
« En parlant avec les gens, je constate qu’il y a beaucoup de forêts qui n’ont pas été récupérées à cause du risque de blessures, a expliqué M. Saint-Pierre au conseil. Les gens ont besoin d’une aide technique et d’avoir un plan qui les rassure. »
Boisés Est a demandé aux CUPR de fournir un financement partiel de 75 000 $ pour des services de consultation forestière aux propriétaires fonciers. Les propriétaires fonciers paieraient une partie des coûts pour recevoir des conseils sur la façon de défricher le terrain et de replanter des arbres d’une manière durable et bénéfique pour l’écosystème.
Une motion présentée par la conseillère Diane Choinière, appuyée par la conseillère Péladeau-Houle, a été adoptée pour demander au maire Mario Zanth d’appuyer la demande de financement de Boisés Est lors de la prochaine réunion du conseil des CUPR, le 26 janvier.