Augmentation de 7% du salaire minimum

Par Karine Audet
Augmentation de 7% du salaire minimum

Il reste que les PME québécoises qui voient leurs coûts exploser de partout ont besoin d’aide pour atténuer les impacts économiques de cette hausse de 7 %, la plus importante depuis plus de vingt ans. Concrètement, cette augmentation à 15,25 $ représente un coût supplémentaire annuel par employé au salaire minimum de 2 400 $, sans oublier l’effet domino qu’elle engendrera sur la totalité de la masse salariale de l’entreprise. 

«Les PME n’ont pas de répit. Les hausses des coûts s’enchaînent depuis un an et les entrepreneurs n’ont pas de portefeuille magique faisant apparaitre des billets de banque. Cela fragilise les petites entreprises qui ne peuvent pas, autant que les grandes, absorber les hausses et qui risquent de perdre des clients à cause d’une trop grande augmentation de leur prix. Il faudrait que le gouvernement du Québec accompagne cette augmentation du salaire minimum de mesures d’atténuation, comme des allègements fiscaux sur la masse salariale. La FCEI rappelle qu’il est nécessaire d’inclure les PME dans le bouclier anti-inflation.», déclare François Vincent, vice-président Québec à la FCEI. 

Accompagner les PME 

Selon les dirigeants de PME, les meilleurs moyens pour les accompagner lors d’une hausse du salaire minimum seraient de réduire le fardeau fiscal global (79 %), de baisser les taxes sur la masse salariale (73 %) ou d’offrir des crédits d’impôt (58 %). D’ailleurs, la première chose que les PME feraient si leur fardeau fiscal était réduit serait d’augmenter les conditions salariales de leurs employés.  

De plus, il existe des mesures efficaces pour lutter contre la pauvreté. La bonification du montant personnel de base, l’amélioration des primes au travail ou les crédits d’impôt ciblés bénéficieraient directement aux employés à bas salaire et atteindraient cette cible sans créer de pression supplémentaire sur les PME. 

La FCEI souligne également que les PME sont encore fragiles. En effet, ses données démontrent que 59 % des PME québécoises ont encore une dette pandémique et qu’elle dépasse les 100 000 $. 

  

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