Pour commencer, le programme mettrait de côté 50 000 $ par an pour planter des arbres dans toute la ville, a dit le maire.
Zanth estime que le verdissement fait partie de la responsabilité d’une municipalité de contribuer à la lutte contre le changement climatique, et la question de la durabilité de Clarence-Rockland faisait partie de sa campagne électorale.
« Nous n’avons plus le luxe de rester assis et d’attendre que le climat revienne à la normale, a dit M. Zanth. Il s’agit de prendre acte du fait que nous abattons nos forêts et que nous devons faire tout ce que nous pouvons sur les terres publiques pour récupérer cette forêt dans les zones dont nous n’avons pas besoin. »
La motion de M. Zanth est intervenue le 5 décembre, une semaine avant la conférence COP15 sur la biodiversité à Montréal, où les maires des grandes villes du monde entier ont mis au défi les autres d’inclure la protection de la biodiversité et du climat dans leurs décisions de planification et de développement.
La semaine même, le promoteur immobilier Spacebuilders a commencé à défricher 28 hectares de forêt et de terrains vagues pour faire place à la sixième phase du projet Morris Village. La construction ne devrait pas commencer avant quelques années.
« Clarence-Rockland perd environ 1,5 % de couverture forestière tous les cinq ans, a dit Pat Piitz, forestier agréé et responsable de l’équipe chargée des propriétés à la Conservation de la Nation Sud. Clarence-Rockland compte environ 37 % de forêts, mais nous sommes en train de les perdre. »
Bien que M. Piitz conçoive que garder les forêts existantes intactes est la meilleure politique, et nettement moins coûteuse, un programme de reboisement est une bonne idée.
« Il est toujours plus facile de gérer ce que l’on a que d’essayer de le remplacer, a dit M. Piitz. Et il y a tellement plus dans une forêt que les arbres. Il y a toutes les plantes, le biote du sol et la faune. Mais là où vous avez perdu une forêt, un programme de reboisement est votre seule alternative. »
Les forêts contribuent également à retenir et à nettoyer les eaux souterraines, et à retenir les sols pour éviter l’érosion, les glissements de terrain et les dolines. Sans oublier qu’elles séquestrent le carbone et émettent de l’oxygène pour que nous puissions respirer.
« Le fait d’avoir un programme à Clarence-Rockland montre aux résidents que l’on tente de s’attaquer au problème, a dit M. Piitz. C’est un programme important. »
Bien qu’il s’agisse d’un aspect important de la reforestation, le maire espère que le programme ira au-delà de la simple plantation d’arbres dans un champ rural et qu’il apportera également plus de verdure dans les zones urbaines.
« Il était prévu à un moment donné de dépenser une certaine somme d’argent pour aider les entreprises à refaire leur signalétique et à la rendre plus attrayante, a dit M. Zanth. Mais il n’est pas vraiment nécessaire de donner de l’argent aux particuliers pour qu’ils refassent leurs enseignes. Vous avez juste vraiment besoin d’avoir plus de jardins, plus de plantes et plus d’arbres plantés dans le centre-ville. »
Le maire espère pouvoir trouver un équilibre entre les préoccupations environnementales et la croissance démographique de la ville. M. Zanth reconnaît que les habitants n’aiment pas voir les forêts coupées, mais ils n’aiment pas non plus voir leurs impôts augmenter. Mais à mesure que la ville s’agrandit, elle doit s’adapter à sa principale source de revenus, la construction de logements et les impôts fonciers qui en découlent.
Zanth espère qu’un programme de reboisement incitera les habitants à penser différemment à leur municipalité et à la manière dont ils interagissent avec la nature dont la région est dotée.
La motion présentée lors de la réunion du comité plénier du conseil du 5 décembre, visant à conseiller à l’administration municipale d’élaborer le programme, sera mise aux voix lors de la réunion ordinaire du conseil du 19 décembre.