Les couleurs de l’automne, le ciel ouvert et l’air chaud

Par Raymond Berthiaume
Les couleurs de l’automne, le ciel ouvert et l’air chaud
hot air balloons

Avant l’aube, les pilotes et les équipages se rassemblent devant le garage de M. Whelan, à Saint-Bernardin, pour évaluer la météo et les conditions de vol. Whelan lâche quelques ballons rouges à l’hélium, suit leur ascension et les regarde se faire emporter par un vent violent à quelques centaines de pieds d’altitude, un facteur dissuasif qui empêchera les pilotes les moins expérimentés de voler en ce samedi matin frisquet.

Mais M. Whelan a piloté des montgolfières pendant plus de la moitié de sa vie et, à plus de 70 ans, ce n’est pas une brise violente qui va l’empêcher de profiter d’une balade automnale. Lorsqu’il était jeune, M. Whelan voulait surmonter sa peur des hauteurs et a décidé que le vol en montgolfière était le remède dont il avait besoin.

« Le plaisir de voler l’emporte sur la peur de tomber », a dit M. Whelan.

Depuis 40 ans, sa femme et lui et forment des pilotes de montgolfières, effectuent des vols commerciaux, proposent des excursions et battent même des records du monde de montgolfières. Ils sont devenus des piliers de la communauté canadienne de la montgolfière, avec des pilotes potentiels venant du Québec et de la côte est pour apprendre de M. Whelan, construire leurs ballons et s’élever dans le ciel.

Au cours du dernier demi-siècle, M. Whelan a inspiré des personnes de tous âges à s’élever dans les airs. Alors que certains cherchent un passe-temps pour la retraite, d’autres s’y mettent beaucoup plus tôt. Emily Jaring, une jeune pilote enthousiaste de la région, a été initiée à la montgolfière lorsque Whelan a atterri sur la propriété de ses parents, il y a une quinzaine d’années.

« Depuis, il n’a pas réussi à se débarrasser de moi », a dit Mme Jaring.

Pour de nombreux pilotes, le lancement à partir de n’importe quel champ ouvert (contrairement à un avion qui a besoin d’une piste d’atterrissage) donne aux ballons à air chaud leur couleur, ainsi que la tranquillité de flotter silencieusement au-dessus des arbres avec seulement quelques coups de brûleur au propane.

« Il n’y a aucune comparaison possible », a déclaré M. Whelan.

Après plusieurs heures et de nombreux kilomètres parcourus, les équipages qui suivent dans des véhicules de poursuite récupèrent les pilotes et leurs passagers alors qu’ils atterrissent dans le champ d’un fermier sympathique. Les équipages et les pilotes se retrouvent ensuite à l’atelier de M. Whelan pour un repas-partage et des histoires de ciel, une fin cérémonieuse d’un weekend dans les nuages.

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