Les instances déposent leur priorité aux candidats

Par Karine Audet
Les instances déposent leur priorité aux candidats

Selon une tradition de plus de 10 ans, les membres du conseil de la MRC d’Argenteuil ont invité les candidats des principales formations politiques à une rencontre le 19 septembre dernier. Chacun d’eux a reçu, au préalable, la liste des dossiers prioritaires établie par la MRC d’Argenteuil.  

Parmi la trentaine de sujets identifiés, six ont été retenus et ont fait l’objet des discussions lors des rencontres individuelles de 45 minutes. Les discussions ont porté sur les territoires qui effectuent de l’activité minière (TIAM), la déficience de la couverture cellulaire, l’accès et la mise en valeur des grands espaces verts, le projet de loi n° 40, le sous-financement des Laurentides et d’Argenteuil et l’adaptation des aides financières gouvernementales aux capacités financières de chaque milieu et la reconnaissance du rôle des MRC à titre de gouvernement de proximité. 

La MRC d’Argenteuil veut obtenir du gouvernement du Québec une plus grande souplesse quant aux critères édictés dans les orientations gouvernementales en matière d’aménagement du territoire, notamment dans l’activité minière. À partir du document intitulé Pour assurer une cohabitation harmonieuse de l’activité minière avec les autres utilisations du territoire, la MRC vise une acceptabilité sociale pour l’utilisation du territoire. Elle mise aussi sur la protection de la biodiversité et la préservation de l’environnement.  

De plus, on aspire à un plus grand accès et une mise en valeur des grands espaces verts. L’attrait pour la nature grandissant amènerait selon la MRC de nombreux bénéfices pour les régions et leurs populations. De nombreux projets sont en cours dans Argenteuil et nécessitent une aide financière pour les acquérir et les mettre en valeur. 

D’importants investissements sont nécessaires en santé, en éducation ainsi qu’au niveau du réseau routier et la MRC souhaite que le financement dans Argenteuil suive l’augmentation de la population. Les élus déplorent les mesures uniformes d’une région à l’autre proposées par les différents programmes gouvernementaux puisque ceux-ci ne reflètent souvent pas la réalité locale.  

Le Projet de loi n° 40, qui oblige les municipalités à céder des terrains aux centres de services scolaires pour la construction de nouvelles écoles, préoccupe aussi les membres du conseil.  Ils veulent notamment avoir droit de regard sur les emplacements choisis et être indemnisés pour les terrains. La déficience de la couverture cellulaire, principalement dans le nord et l’ouest de la MRC, préoccupe aussi la MRC. Cela génèrerait de nombreuses problématiques en matière de sécurité civile.  

La reconnaissance du rôle des MRC à titre de gouvernement de proximité est aussi une préoccupation. Les MRC aimeraient une plus grande autonomie et davantage de pouvoirs. Le projet de loi 122 devait reconnaître les municipalités et les MRC comme gouvernements de proximité. Le conseil de la MRC demande au gouvernement du Québec une meilleure écoute des demandes et une prise en considération de son expertise multidisciplinaire, en plus d’arrimer le financement octroyé en fonction des nouvelles responsabilités qui lui sont déléguées.  

Les membres du conseil tiennent également à souligner que les discussions se sont déroulées de façon constructive, dans un climat d’ouverture et de respect mutuel.  

Ville de Lachute 

Pour sa part, la Ville de Lachute, qui a procédé à un exercice similaire, a avisé la population des sujets abordés via le courriel des citoyens. La Ville a demandé des engagements locaux pour la concrétisation du projet de Maison des aînés ou de la construction d’un CHSLD ainsi que des investissements supplémentaires pour bonifier l’offre de services de l’hôpital d’Argenteuil.  

La Ville aspire à une accélération des investissements publics visant à supporter la croissance de la population, dont l’ajout d’une école primaire, la bonification des plateaux sportifs et l’entretien des infrastructures gouvernementales. 

La Ville demande aussi un soutien supplémentaire dans la transformation de l’église unie en bibliothèque et souhaite le déménagement des bureaux de Service Québec au centre-ville. Afin de stimuler son dynamisme industriel, le projet de parc industriel Synercité et le Synerlab doivent recevoir un appui du gouvernement provincial.   Une aide financière pour déployer des mesures et actions en vue de réduire les effets des changements climatiques, surtout en ce qui concerne la rivière du Nord, a été demandée par le conseil. 

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