Depuis 2008, Robert Poirier est le propriétaire des Fruits du Poirier à Saint-Eugène, une permaculture de fruits sans pesticide ni insecticide chimique.
Après avoir été ingénieur spécialisé dans la réduction des gaz à effets de serre, Robert Poirier s’est lancé dans une carrière de cultivateur à 54 ans : « Je voulais quelque chose de différent. Dans mon autre job, j’étais toujours dans des grosses industries, des usines, des fonderies… Des environnements pas très agréables. Là je suis à l’air frais et je ne me suis jamais senti aussi bien de ma vie. J’ai acheté la ferme à 54 ans. On a pas commencé à récolté des fruits dès le départ. Au début, mon garçon a commencé avec des légumes, pis c’est par après qu’on a commencé à planter des fruits. »
Les Fruits du Poirier sont spécialisés dans la production de superfruits, des aliments particulièrement riches en antioxydants qui sont censés avoir un effet bénéfique sur la santé. Robert Poirier cultive la camerise, la groseille à maquereau, l’amélanche, la casseille, le cassis, la gadelle, l’aronia, le kiwi rustique et l’argousier, en plus de fruits mieux connus comme les mûres, les framboises, les pommes, les poires et les prunes.
« On s’est vraiment spécialisé dans les fruits qu’on ne retrouve pas en épicerie » raconte Robert Poirier, « Tous les fruits un peu bizarres, je voulais les avoir pour me démarquer des autres. On a commencé par planter des camerisiers, après ça des kiwis, pis ça a grandi petit à petit. »
Les Fruits du Poirier font également leur propre miel sur place, de même que du jus de camerise, des cuirs de camerise et des tartes aux camerises. Jusqu’à tout récemment, les visiteurs pouvaient même faire leurs propres confitures, mais cette partie de l’entreprise a dû être mise sur pause pour l’instant.
Certains clients reviennent cueillir des fruits à chaque semaine. La ferme compte même une quarantaine de membres abonnés qui ont droit à certains privilèges comme la cueillette prioritaire et des réductions de prix lors des événements spéciaux.
« Nous ce qu’on offre, c’est une expérience dégustative aux gens. On les invite à venir découvrir des produits, à les cueillir, à les goûter sur place, en nature. Ça ne se compare pas vraiment avec aller à l’épicerie. »
Un des défis pour les producteurs locaux est de rendre leurs produits accessibles au public, c’est pourquoi les Fruits du Poirier se sont affiliés à d’autres producteurs de la région afin de multiplier les points de vente des entreprises locales : « On essaie de s’entraider entre petits producteurs, avec la ferme Mariposa, les Matantes, le Domaine du Roi… on essaie de faire ça comme un petit marché. Comme ça si quelqu’un va à Mariposa, il peut acheter mon jus de camerise, et si il vient ici, il peut acheter des produits des Matantes ou du Domaine du Roi. »