Une assemblée marquée par des tensions entre le conseil et le public

Une assemblée marquée par des tensions entre le conseil et le public

Le conseil municipal de Casselman avait rejeté la majorité des recommandations du commissaire à l’intégrité délégué, James McCarthy, au moment du dépôt de ses deux rapports d’enquête. La seule recommandation du commissaire qui avait été approuvée par une résolution unanime du conseil était que le maire Daniel Lafleur soit contraint de présenter ses excuses lors de la prochaine assemblée ordinaire du conseil.

Le maire Daniel Lafleur a donc présenté ses excuses durant l’assemblée ordinaire du 23 août : « J’aimerais prendre quelques instants pour dire mes excuses aux payeurs de taxes de la municipalité de Casselman pour mes paroles et mon comportement durant la dernière année. J’ai pu avoir offensé des gens, je m’en excuse. Je m’excuse de ces propos. »

Cependant, le maire continue de blâmer l’ancienne administration municipale pour le climat toxique qui régnait à l’hôtel de ville en 2021 : « Avec l’ancienne direction, à un moment donné, ils ne voulaient même pas parler au conseil. Le conseil les appelait, on laissait des messages, et on nous rappelait deux, trois jours plus tard. Est-ce que c’est normal ça? Depuis le nouveau DG, depuis la nouvelle administration, début 2022, tout va bien et tout est en ordre. »

En ce qui a trait à « l’ingérence du maire dans les permis d’une compagnie, pour une raison personnelle » avéré par le rapport du commissaire à l’intégrité délégué de la municipalité, le maire continue de défendre sa décision d’intervenir auprès du chef des bâtiments de la municipalité : « Lorsqu’il se trouve à avoir quinze permis de un développeur qui n’a pas payé son 300 000 $, est-ce que vous pensez que c’est normal ça? Pensez-vous que c’est normal qu’un développeur nous demande des permis, des permis et des permis alors qu’il y a des gens privés qui ont des demandes de permis qui prennent un mois et demi à être émis? »

L’atmosphère était tendue durant la période de question réservée au public après la présentation des excuses du maire Lafleur. Les citoyens ont questionné le conseil sur les propos tenus par le maire lors des assemblées, sur les accusations d’ingérence et même sur l’indépendance du directeur général de la municipalité. Mais surtout, le public reproche au conseil municipal son manque de transparence.

Un citoyen de Casselman, Monsieur Levac, s’est insurgé contre la limite de trois minutes imposée durant la période de question réservée au public : « Excusez-moi, mais moi je vais continuer à parler. Votre trois minutes, c’est une façon d’empêcher les gens de parler et de donner leur opinion. Alors je regrette, mais votre trois minutes, je ne le respecte pas, et je trouve ça inacceptable que vous empêchez les gens de parler. Moi j’ai écrit de nombreux messages au conseil municipal et à Monsieur le maire, pis j’ai jamais eu de réponse valable. Pourquoi est-ce que vous vous cachez pour empêcher les gens de savoir ce qui se passe au conseil municipal? »

Tous les conseillers à l’exception de Paul Groulx (et de Francyn Leblanc, qui était absente lors de l’assemblée ordinaire) ont voté contre la prolongation de la période de question, car l’exercice avait dégénéré en une avalanche d’attaques personnelles, selon Mario Laplante : « Malheureusement c’est pas des vraies questions, ce sont plutôt des attaques personnelles, ce qui est malheureux. On est en démocratie, vous avez le droit de poser des questions pour avoir des réponses claires à un problème, mais pas des attaques personnelles. »

Plus de détails dans le Reflet de cette semaine

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