Le Dr Elayoubi, originaire du Saguenay, exerce comme médecin omnipraticien dans le Centre médical Argenteuil fondé en mars 2020 sur l’avenue de la Providence à Lachute. Ce centre, qui remplace la polyclinique Argenteuil de la rue principale, est à l’image des GMF (Groupe de médecine de famille), avec davantage de services, dont une petite salle de chirurgie. Copropriétaire avec deux ses collèges, M. Elayoubi a adopté la région d’Argenteuil pour y rester. Il pratique comme urgentiste au Centre multiservice de santé et de services sociaux d’Argenteuil (Hôpital de Lachute) depuis plus de 5 ans connaissant la réalité et les enjeux du secteur.
Il fait d’ailleurs partie de l’équipe nationale du comité santé formé par son chef en tant que conseiller principal en matière de santé. Le PCQ rédige actuellement la plate-forme pour les élections provinciales de cet automne. Disponible sous peu selon M. Elayoubi en entrevue téléphonique mercredi dernier, la santé, l’économie, l’éducation et l’environnement en seront les enjeux principaux.
Le droit des aînés d’être traités à la hauteur de ce qu’ils ont donné et le respect incontournable des libertés individuelles l’ont convaincu de s’impliquer auprès du Parti conservateur du Québec. Soutenant que la santé et l’éducation vont de pair, M. Elayoubi veut militer pour l’ensemble des enfants du Québec. À l’instar de son chef qui prône l’équité intergénérationnelle, il désire que chaque enfant puisse avoir droit à 3 repas par jour, à des activités sportives et à l’accès autant à des services de garde, qu’à des ressources comme des orthophonistes, des psychologues et des travailleurs sociaux.
Il s’engage à mettre tous les efforts pour améliorer les services à l’urgence de Lachute avec des travaux de rénovation majeurs. Il souhaite prémunir le centre d’équipements spécialisés pour éviter de déplacer les patients vers Saint-Jérôme. «Pour moi et toi, c’est facile de se déplacer. Pour des personnes à mobilité réduite ou en perte d’autonomie, c’est autre chose», avance le docteur, qui se sent inspiré par des modèles en matière de santé de pays scandinaves.
Pour ce faire, il croit à une saine concurrence entre le système de santé privée et publique et à une réforme de la Loi sur la santé publique. «Comme on ne veut pas juste un épicier, on veut qu’il y ait de la compétition. Notre système est trop lent et pas assez efficace», clame-t-il. Il privilégie un mode de financement des hôpitaux axés sur le nombre d’activités-patient, comme dans la plupart des pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique). Tel que notre province voisine l’Ontario, il mise sur la formation et la reconnaissance des infirmières praticiennes spécialisées pour effectuer davantage des diagnostics de première ligne. Il y aurait 3500 infirmières spécialisées en Ontario pour un peu moins de 1000 au Québec.
L’économie est aussi au centre du discours du médecin et de son équipe. «Nous sommes centrés sur la classe moyenne et les personnes démunies. Nous voulons relever la première tranche d’imposition de 5000$ pour tous les travailleurs qui gagnent entre 15 et 25 000 dollars. Nous voulons aussi diminuer de 2 points de pourcentage ceux qui gagnent entre 45 et 95 000$ pour remettre entre 2000 à 5000$ dans les poches des familles.»
Elayoubi a terminé des études en médecine à l’Université Laval et à l’Université de Montréal. Il a complété sa résidence en médecine familiale à Amos, avant d’adopter la région d’Argenteuil.