La mairesse de Hawkesbury Paula Assaly, qui faisait office d’hôtesse de l’opération, dresse un bilan positif de l’opération. «On a réussi à remplir un conteneur et en plus on a du faire différents tas de débris et on a demandé aux travaux publics d’aller les chercher. Nous en avons trouvé trop pour qu’on puisse tous les sortir de là.»
Elle raconte que ce qui sautait aux yeux le plus, c’était la douzaine de vieux pneus en plus de la carcasse rouillée d’une vieille voiture des années 1950. Les bénévoles ont aussi ramassé une multitude de gobelets de café Tim Horton’s, des bouteilles d’eau en plastique, des vieux tapis, une porte de réfrigérateur, des morceaux de métal, du papier d’emballage et bien d’autres choses encore.
Une présence remarquée au nettoyage de la Côte Abattoir, celle de madame Brigitte Nadeau-Campbell, qui habite aux États-Unis mais qui a un chalet à Pointe-au-Chêne, petit village de la municipalité de Grenville-sur-la-Rouge. Il se trouve justement que cette sexagénaire est la petite fille d’Oscar Lalonde qui, il y a fort longtemps, était propriétaire d’un abattoir qui se trouvait là. Lorsque la mairesse a lancé l’invitation dans l’espoir de recruter une cinquantaine de bénévoles pour le nettoyage, Madame Nadeau-Campbell s’est sentie interpellée, si bien qu’elle est venue participer à l’opération.
Dans le passé un peu moins lointain du boisé de la Côte Abattoir, l’endroit aurait servi de dépotoir municipal jusqu’à ce que le ministère de l’Environnement oblige sa fermeture dans les années 1970. Puis c’est devenu, pendant bon nombre d’année par la suite, un dépôt pour le déneigement. Et plus récemment encore, soit l’an dernier, Paula Assaly a raconté que le câblodistributeur Cogéco a demandé et obtenu un permis pour creuser et enfouir un cable d’alimentation d’internet. «L’opérateur a eu beaucoup de difficulté à creuser parce qu’il s’est buté à des vestiges de l’ancien dépotoir. S’y trouvaient, bien enfouis, beaucoup de vieux appareils électro-ménagers.»
Pour la suite des choses, la mairesse espère qu’à l’automne, Garde-rivière des Outaouais pourra organiser une autre opération nettoyage quand la végétation sera moins envahissante, en octobre sans doute.
«Normalement, a-t-elle expliqué, c’est au début du printemps que ça se fait, mais à cause de la Covid, on a du retarder l’événement.»