Pénurie de main d’œuvre

Par Karine Audet
Pénurie de main d’œuvre

 «Il n’y a plus autant de personnes à la recherche d’un emploi qu’avant, affirme Neil Bowers, propriétaire du restaurant Le Vieux Château, et c’est un défi parce qu’il est difficile de trouver des personnes prêtes à travailler.»

Pendant la COVID, le restaurant a réduit les heures de travail des employés. Les heures de travail doivent être justifiées par les ventes dans un secteur comme la restauration. S’il y a moins de clients, il y a moins d’heures de travail. « Il y a quelques années, nous étions ouverts jusqu’à 4 heures du matin le vendredi et le samedi, explique M. Bowers. Maintenant c’est jusqu’à 10 heures, simplement parce qu’il n’y a pas assez de ventes par heure pour justifier le minimum de personnel requis à ce moment-là, et maintenant je ne pense même pas que nous pourrions le faire parce qu’il n’y a pas assez de personnel.»

C’est un exemple typique pour une PME au moment présent.  

Ivaco Rolling Mills  

D’après Carl Dubé, directeur des ressources humaines chez Ivaco, la pénurie de main-d’œuvre n’est pas seulement le résultat de la pandémie COVID-19. «Le profil de la main-d’œuvre a évolué, dit M. Dubé. Les industries lourdes comme la nôtre attirent moins qu’avant. Il y a eu une époque où on avait l’embarras du choix. Aujourd’hui la différence c’est qu’il faut aller les chercher. Les plus jeunes générations ont moins d’intérêt pour un travail plus physique. C’est un environnement qui est assez dur, c’est la chaleur, c’est le bruit. On a un défi de ce côté-là.»  

Pour remédier à la situation, Ivaco rétablit ses liens avec les écoles secondaires de la région et donne des bourses d’études pour ceux qui étudient dans un domaine connexe. 

 La compagnie a d’ailleurs changé sa politique d’emploi. Il n’est plus absolument nécessaire d’avoir un diplôme secondaire pour devenir journalier à l’usine. Ivaco a aussi amélioré les conditions de travail des journaliers pour retenir les employés. « À date, ça semble avoir du succès dans le marché, donc ça, c’est une bonne nouvelle», affirme M. Dubé. 

 La compagnie a même commencé les démarches pour engager des employés en provenance de l’international.

 

Partager cet article