Ressortissants Ukrainiens à Vankleek Hill

Par Karine Audet
Ressortissants Ukrainiens à Vankleek Hill

Le soir du 23 février, Luc Chénier avait fait ses bagages. Par précaution, il se préparait à quitter l’Ukraine avec sa famille. Au petit jour du 24, quand les premières bombes russes tombent sur Kyiv, sa famille est prête à partir.  

«C’était comme un film hollywoodien, dit M. Chénier. Les gens cognaient sur les fenêtres du véhicule pour entrer.» Le trajet hors de la ville, d’une durée habituelle de 30 minutes, prends plus de sept heures à cause de la panique et du trafic. 

Quitter l’Ukraine 

La famille a dû laisser des gens derrière. «On avait la gardienne qui était à plein temps avec notre petite, dit Mr. Chénier. C’était comme une grand-mère pour nous». M. Chénier dit avoir ressenti un sentiment de culpabilité en traversant la frontière : «Pourquoi est-ce que j’ai le droit de quitter et ils doivent rester?» 

Un long processus 

En tout, 17 jours se sont écoulés entre le départ de Kyiv et l’arrivée au Canada de la famille. «Ce n’est pas acceptable. On a fait l’application pour le visa avant que la guerre commence. Le monde sont pognés à la frontière. Ils ont faim, ils n’ont pas d’argent. Ça fait des mois, ça commence à rentrer.» Chénier pense que la diaspora ukrainienne au Canada prendrait soin des ressortissants. D’après lui, le gouvernement Canadien n’aurait pas besoin de dépenser beaucoup d’argent pour accueillir plus d’Ukrainiens.

Kiyv Post 

Luc Chénier dirige encore le Kyiv Post à partir de Montréal. Une trentaine de journalistes sont encore sur le terrain. Il explique que ses employés doivent prendre des mesures de précautions supplémentaires. Par exemple, ils doivent parfois se déplacer avec des gardes pour assurer leur sécurité. 

Leur salaire est basé sur le dollar américain puisque la valeur de la monnaie ukrainienne est en chute libre depuis le début de l’invasion russe. 

Famille Ukrainienne 

Une famille de ressortissants Ukrainiens sont arrivés à Hawkesbury le 1er juin. Ils étaient présents à la conférence de Samedi. 

Berry Medika, originaire de l’Angola, a déménagé en Ukraine il y a 9 ans pour étudier en finance. Il y rencontre sa femme Daria Zhuk. 

Le couple et leur enfant de 5 ans quittent Kyiv le 24 février à 4 heures du matin. Ils se rendent à Marioupol, d’où ils prennent le train pour Lviv. Le 27 février, la famille traverse la frontière pour se rendre en Pologne. Ils sont présentement hébergés dans une famille de Hawkesbury. 

M. Medika parle 6 langues incluant le français et l’anglais. Cela facilite beaucoup son intégration au pays. Cependant, Mme Zhuk ne parle que le Russe et l’Ukrainien. 

Exposition 

De vendredi à dimanche, la Galerie Arber a exposé plus de 50 œuvres d’artistes locaux. Les écoles du CSDCEO des différentes paroisses de l’Unité Soleil Levant a aussi collaboré sur une œuvre recueillant les initiales de quelques 700 élèves.  

 

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