Un orchestre symphonique de musique de chambre pour Hawkesbury

Par Karine Audet
Un orchestre symphonique de musique de chambre pour Hawkesbury

Il faut bien le dire, des concerts de musique classique dans la région de Hawkesbury, c’est plutôt rare. C’est à se demander si créer un orchestre de musique de chambre correspond à un besoin exprimé dans la communauté. Voici comment la directrice générale et artistique du Centre culturel Le Chenail répond à cette question. «En fait, c’est comme ce fameux cliché qui dit: build it and they will come. Il faut le créer le besoin. Le but est d’introduire la musique classique dans une région où il n’y en a guère. Nous avons réalisé un beau succès l’automne dernier alors que plus de 140 personnes ont assisté à un magnifique concert classique à l’église Saint-Pierre Apôtre.»   

Ce concert bénéfice aura permis au centre culturel de prélever 3000$. Cette fois-ci, on espère que le Requiem de Mozart saura attirer plus de 200 personnes. Mais rien ne le garantit, c’est comme ça dans l’industrie de la culture. Ceux qui disent que la culture n’est bonne que pour l’élite font fausse route, a insisté Lynda Clouette. «C’est sous-estimer les gens ordinaires qui ont quand même une certaine curiosité. Si sur 10 personnes il y en a une qui s’intéresse, il y a des chances que ce sera contagieux et que ça en initiera d’autres. Est-ce que les gens viendront le 18 septembre? Possiblement. Ceux qui assisteront à ce concert inaugural en sortiront avec une opinion positive ou négative, mais une opinion tout de même et notre mandat, c’est de leur donner une expérience culturelle.» Les billets pour ce concert bénéfice se vendent 30$, une aubaine si on compare à 75$ ou 80$ que ça coûte habituellement pour un concert de musique classique à Ottawa ou à Montréal.   

Par ailleurs, pas plus tard que cette fin de semaine du 13 au 15 mai, Le Chenail présente une fois de plus son Festival Petits bonheurs, un rendez-vous culturel pour les tout-petits et les familles. Ça comprend Tire-toi une bûche, animé par des conteurs d’histoires. Également la présentation de Mwana et le secret de la tortue, par le Théatre à l’envers, inspirée d’un conte populaire africain. Ce festival présente aussi un atelier de danse sur la rive au son des percussions, pour faire danser toute la famille, Lettres de la ville Peinture, créé par le Théâtre Valise et Je construis mon oiseau, un atelier animé par le sculpteur et conteur Roger Brabant, où les participants pourront créer un oiseau de leur choix qu’ils pourront apporter chez-eux en guise de souvenir.   

Le programme officiel de la 47e saison du Centre culturel Le Chenail regorge d’expositions d’oeuvres d’artistes et d’artisans. Cet automne comprendra aussi une lecture publique de La sorcière de la nuit, une pièce de Clint Ward dédiée aux femmes pilotes d’avions en temps de guerre et de paix. Et de la musique il y en aura beaucoup, comme le concert de guitare classique du Duo Di Mosole Neuhausser, en provenance de Toulouse en France, Whisky Jazz, une célébration de la vie et de la poésie du poète Robert Burns, ainsi que la série Jazz Jam de cinq dimanches tout en musique avec Didier Chasteau au piano et ses complices musiciens invités, un dimanche à la fois.   

Et comment passer sous silence la Série Cafés qui comprend le film Mes pensées sont silencieuses, une comédie dramatique ukrainienne, le Café Poétique, une rencontre entre poètes et amoureux de poésies, le Café littéraire d’Odette Charbonneau-Legault, une auteure octogénaire de L’Orignal.   

Le mot de la fin sera celui de la directrice générale et artistique Lynda Clouette Mackay : 

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