Cette initiative fait partie de la cinquantaine de projets du programme de la Communauté francophone accueillante de Hawkesbury, financés en grande partie par le ministère fédéral de l’Immigration des réfugiés et de la Citoyenneté.
«C’est pour les gens d’ici et les nouveaux arrivants, de façon à aider ces derniers à mieux s’intégrer dans leur nouvelle communauté, a expliqué Pascal Billard, qui fait partie du comité consultatif de la Communauté francophone accueillante. C’est lui qui exécute la mise en place du jardin communautaire, qui en est à sa deuxième année. L’an dernier, a-t-il expliqué, sur douze participants, on misait sur quatre nouveaux arrivants, on en a eu cinq, donc c’était déjà un succès. Cette année, on a doublé le nombre de parcelles, on en a 24 parce que la demande est très forte et plus de la moitié des participants seront des nouveaux arrivants.»
Selon Pascal Billard, ce jardin communautaire dans le parc Old Mill, dans un quartier habité en grande partie par des familles à revenus modestes, permet aux nouveaux arrivants de faire connaissance avec les gens de la place.
Ça permet aussi aux résidents de découvrir de nouveaux fruits et légumes, d’en apprendre sur les nouvelles cultures qui viennent de l’étranger et les recettes d’ailleurs. L’an dernier, des personnes venues d’Afrique ont même réussi à faire pousser des arachides. Il y a de petits producteurs d’arachides dans la région du Niagara, mais ici, ça pousse très bien. On a aussi des gens qui viennent de l’Inde qui ont fait pousser ce qui ressemble à des radis qui sont très piquants. C’est entre le radis que l’on connait ici et le radis japonais. Voilà donc des mélanges nouveaux pour notre région et c’est très valorisant pour tout le monde.»
Le projet du jardin communautaire comprend aussi des sessions de formation sur le jardinage écologique, données en février et mars en cinq modules, coordonnées par Pascal Billard. «On remplace les produits chimiques comme les insecticides par des produits biologique, tels que du savon à vaisselle mélangé avec de l’eau sur les plantes. Ça recouvre la carapace des insectes nuisibles d’une couche graisseuse qui les empêche de se multiplier. Il y a aussi les moyens mécaniques comme le piégeage avec des surfaces jaunes et bleues qui attirent les insectes qui y restent collés. On pourrait également introduire des insectes prédateurs pour parasiter les indésirables.»
Et comme il l’a fait l’an dernier, Pascal Billard entend accompagner les jardiniers communautaires une journée par semaine pour les aider à résoudre des problèmes.
Les travaux de préparation du jardin, qui ont coûté autour de 10 000$, ont été effectué l’an dernier lors de la première édition de ce projet de la Communauté francophone accueillante.
«Il a fallu clôturer, enlever la tourbe, remuer le sol pour le rendre plus propice et acheter des outils, grâce à l’aide des commanditaires», a expliqué Pascal Billard, qui tient à remercier le service des parcs de la ville de Hawkesbury qui entretient le parc Old Mill, qui fournit l’eau gratuitement et qui a cédé le terrain pour trois ans. Mais il tient surtout à souligner le travail assidu d’Andréanne Gougeon, une bénévole qui est sur place presque tous les jours dans le jardin communautaire.