L’Hôpital général de Hawkesbury a des racines profondes dans la communauté, a souligné son directeur général Marc Le Boutillier: «Le premier hôpital général a été fondé par les Soeurs de la Charité d’Ottawa ou Soeurs Grises, au tournant du siècle dernier. Le nouvel HGH aura nécessité cinq ans de planification et sept ans de construction pour une facture totale de 200 millions de dollars.» Le réaménagement a nécessité un investissement du gouvernement ontarien de plus de 156 millions en technologies de pointe, en équipements médicaux et en infrastructures.
Pour sa part, la Fondation de l’Hôpital général de Hawkesbury, selon sa présidente Nathalie Ladouceur, a recueilli 7 millions dans la communauté durant sa première campagne de prélèvement de fonds, la campagne Coeur et Âme. Une deuxième campagne a recueilli 4 millions pour l’imagerie à résonance magnétique, soit un total de 11 millions. La prochaine campagne de la Fondation vise un objectif de 2,8 millions pour des services spécialisés.
L’ancien hôpital a été débâti et reconstruit pour être remplacé par un nouvel hôpital complet au lieu que la nouvelle partie soit simplement ajoutée à la vieille. On a reconstruit l’infrastructure préexistante, a rappelé Marc Le Boutillier. Ainsi le nouvel HGH double sa superficie et aura permis d’augmenter la capacité des services d’urgence, des soins intensifs, de l’imagerie médicale et du centre familial des naissances, sans oublier une toute nouvelle unité de traumatologie.
Même si tous les secteurs de soins ont été touchés par une remise à neuf ou une construction, l’hôpital est demeuré fonctionnel pendant la durée des travaux. Le nombre de lits est passé de 69 à 100 et plusieurs services spécialisés comme l’imagerie par résonance magnétique, l’orthopédie et l’ophtalmologie se sont ajoutés. Le nombre de médecins est passé de 60 à 160 et le nombre d’employés de 300 à 750. Et bientôt, l’Hôpital général de Hawkesbury accueillera une unité de médecine nucléaire.
Invitée d’honneur à la cérémonie d’inauguration, la ministre des Affaires francophones Caroline Mulroney a déclaré que le nouvel hôpital régional saura rehausser la qualité de vie des francophones de Prescott-Russell. «Nous savons à quel point de pouvoir communiquer en français, dans sa langue maternelle, peut s’avérer une nécessité en situation de vulnérabilité. C’est là une réalité incontournable de l’expérience humaine.»
Ce n’est donc pas un hasard si l’HGH accueille un grand nombre de patients qui proviennent de plusieurs des régions limitrophes du côté québécois.