«C’est une grande perte pour le monde du hockey, a déclaré Yvan Joly, lors d’une interview vendredi matin. Il était le roi du hockey».
Joly, de Hawkesbury, était un jeune ailier droit prometteur, jouant pour les 67 d’Ottawa dans la Ligue de hockey de l’Ontario lorsqu’il est devenu un choix de repêchage pour les Canadiens de Montréal en 1979. Cet automne-là, il était au Forum de Montréal pour le camp d’essai du Canadien, juste avant le début de la saison 1979-80.
«Le premier gars qui est venu me rencontrer ce jour-là était Guy Lafleur, a déclaré Joly. J’ai été très impressionné. C’était un gars tellement gentil».
L’expérience du camp d’essai de Joly s’est soldée par un contrat avec les Nova Scotia Voyagers, l’équipe-école des Canadiens. Mais il n’a jamais oublié le conseil que Lafleur lui a donné le premier jour au Forum.
Il lui a dit : «Sois toi-même. Sois Yvan Joly. Fais ce que tu fais de mieux».
Né à Thurso, au Québec, en septembre 1951, Lafleur a commencé à jouer au hockey avec la ligue de hockey mineur locale. Au cours de sa carrière professionnelle dans la LNH, il s’est avéré l’un des joueurs les plus forts des Habs pendant 14 ans avec Montréal, menant l’équipe à cinq victoires de la Coupe Stanley et se méritant deux prix de joueur le plus utile de la LNH et un prix de joueur le plus utile des séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Surnommé «The Flower» en anglais, traduction de son nom de famille, et connu comme «le Démon blond» par ses fans francophones, Lafleur a marqué plus de points pour le Canadien durant toute sa carrière que d’anciennes vedettes montréalaises comme son idole, Jean Béliveau ou Maurice «The Rocket» Richard.
En 1985, Lafleur, alors âgé de 33 ans, a annoncé sa retraite du hockey. Trois ans plus tard, il est intronisé au Temple de la renommée du hockey. Lafleur est sorti de sa retraite pendant une courte période pour jouer pour les Rangers de New York et plus tard pour les Nordiques de Québec avant de raccrocher enfin ses patins.
En 2019, Lafleur a subi un quadruple pontage, et une opération ultérieure a entraîné l’ablation d’une partie d’un poumon. En 2020, il a développé un cancer du poumon. Le 21 avril, sa sœur, Lise Lafleur, a annoncé son décès sur Facebook. Les expressions de condoléances ont depuis commencé à affluer, tant en ligne que dans les médias nationaux et internationaux.