Aujourd’hui, Gabriel Garcia, porte le projet Cultiver votre avenir en région, qui fait valoir le vivre en harmonie entre les citoyens de sa terre d’accueil et les nouveaux arrivants. C’est parce que le gouvernement du Québec souhaite ardemment une meilleure distribution de l’immigration que cet organisme créé depuis près de 4 ans existe. M. Garcia, lui-même un immigrant d’origine mexicaine, a une connaissance profonde des besoins, des défis, des avantages et des inconvénients qui incombent à attirer cette force vive en région.
Le soutien financier de 180 610$ au Centre pour l’immigration en région (CIR) pour les 3 prochaines années à venir, accordé par la députée d’Argenteuil Agnès Grondin, au nom du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, représente énormément pour la poursuite de la mission. Grâce à ce financement, M. Garcia continue de créer des ponts entre les organismes d’ici, mobiliser les acteurs pour une communauté accueillante, en multipliant les visites guidées d’une clientèle que l’on veut attirer et en favorisant l’intégration de ceux qui ont choisi d’y vivre. Il travaille surtout en collaboration avec plusieurs organismes, dont la MRC d’Argenteuil, qui d’ailleurs complète une politique d’immigration et d’intégration. Mais M. Garcia est surtout lui-même très investi dans sa communauté.
Ces personnes constituent une grande richesse pour notre collectivité en apportant leur culture et leur talent. Je suis convaincue qu’en travaillant toutes et tous ensemble dans notre communauté afin d’encourager des pratiques mobilisatrices et de favoriser les occasions d’échanges et de rapprochements, nos efforts porteront bientôt fruit. De cette façon, nous contribuerons à rendre notre milieu plus inclusif et à bâtir une société ouverte à la diversité»
Un partenariat avec le Centre d’intégration en emploi (CIE) des Laurentides, qui le met en lien avec la communauté déjà établie à Montréal, aide M. Garcia dans ses démarches. Afin d’accentuer cette régionalisation, il espère convaincre des familles montréalaises à opter pour les milieux ruraux d’ici. Ce n’est pas une mince tâche selon M. Garcia, qui fait souvent face aux peurs de ces personnes qui vivraient en peu de temps un 2e déracinement. De plus, en majorité, l’une des deux personnes du couple n’a pas d’auto ni même un permis de conduire. Ils sont mitigés à l’idée de vivre dans un nouvel endroit où il y a très peu d’accès au transport en commun. S’ils ont des enfants, ils sont contents des écoles, des services et de la présence d’un hôpital, mais s’inquièteront de les voir repartir pour des études supérieures, explique-t-il. «Nous sommes là pour les aider en premier lieu à se trouver un emploi et l’aspect le plus important du processus, c’est qu’il corresponde à leurs besoins, explique M. Garcia, qui a procédé à plus d’une trentaine de visites, en les sensibilisant à la qualité de vie et la possibilité d’accès à la propriété. Mais ils vont réfléchir deux fois après avoir fait la visite!»
Une famille colombienne et une famille d’Amérique latine ont pris racine depuis le début des démarches. «On a un rôle d’éducation des deux côtés à faire pour vivre en harmonie. Même si moi je ne me suis jamais senti discriminé, certaines communautés pourraient l’être davantage, comme les femmes voilées. On a aussi un rôle à jouer d’intégration auprès de tous les nouveaux arrivants», ajoute-t-il. Construire une société inclusive et ouverte à l’interculturalité sont parmi ses valeurs. Des ateliers de cuisine interculturelle en lien avec le milieu communutaire existe.
Il s’implique activement dans plusieurs projets en art, a créé un festival multiculturel: c’est foisonnant! Tout comme son partenariat avec Tricentris qui souhaite accueillir des travailleurs étrangers. M. Garcia crée des ponts avec les acteurs principaux des villes quant aux offres de loisirs et n’hésite pas à participer à des activités dans le milieu scolaire et les camps de jour en proposant des ateliers multiculturels. S’impliquer a facilité son intégration et sait qu’elle aidera celle des nouveaux arrivants, qui sont une ressource importante pour combler les besoins de main-d’œuvre des entreprises.
D’ailleurs, les besoins en recrutement des entreprises sont tellement grands que plusieurs se tournent directement vers l’étranger pour recruter. Parmi les belles réalisations et afin de s’autofinancer, M. Garcia a aussi développé un partenariat avec l’Union des producteurs agricoles (UPA) pour offrir des cours de francisation aux travailleurs agricoles, de plus en plus nombreux. «Je ne vais pas devenir riche, mais je fais ce qui me passionne. On fait de belles choses avec peu d’argent», soutient M. Garcia, visiblement reconnaissant, impliqué et bien entouré.
Le volet 2 du Programme d’appui aux collectivités du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration est destiné aux organismes à but non lucratif (OBNL) et aux coopératives. Il vise autant la réalisation de projets locaux et régionaux en cohérence avec les priorités des acteurs municipaux, que la réalisation de projets qui ont une portée multirégionale ou nationale. Pour l’année 2021-2022, le Ministère a engagé, pour le volet 2 du PAC, une enveloppe totale de 8,3 M$ pour les 85 ententes signées dans les 17 régions du Québec.