La CSQ veut obtenir une part du dernier budget

La CSQ veut obtenir une part du dernier budget

Les grands objectifs de la campagne ont été discutés et adoptés le 8 mars dernier par la CSQ. Il est question d’un ajout de 1,4G$ au PQI afin d’assurer la complétion, d’ici 10 ans, des travaux des centres hospitaliers de Saint-Jérôme, Saint-Eustache et de Mont-Laurier, en plus d’obtenir un plan fonctionnel et technique pour les trois autres centres hospitaliers, soit ceux de Saint-Agathe, de Lachute et de Rivière-Rouge.  

Lors du dépôt du budget, la CSQ met également en lumière l’absence d’investissements additionnels au PQI 22-32, permettant de traduire un engagement du gouvernement du Québec à ce que soient complétés ces travaux dans un horizon de 10 ans. 

«Le budget du gouvernement du Québec doit répondre au sentiment d’urgence qui nous habite tous et toutes: celui d’un investissement important et nécessaire pour nos six hôpitaux et pour les ressources médicales et professionnelles de la région, pour enfin régler l’iniquité qui défavorise les Laurentiens. Nous espérons que l’importante majoration de la mission Santé contenue dans le budget se traduira en conséquence pour notre région, affirme le président de la CSL et préfet de la MRC des Laurentides, Marc L’Heureux. Le premier ministre, le ministre des Finances et les élus des Laurentides ont affirmé avoir compris toute l’importance d’assurer des soins de santé au moins équivalents au reste du Québec dans les Laurentides. Dans cette optique, nous continuerons nos actions pour que cela se traduise dans la réalité et que la région des Laurentides soit la première à profiter de cette conjoncture favorable».  

Infrastructures et ressources humaines manquantes

Les besoins urgents pour les infrastructures hospitalières des Laurentides s’élèvent minimalement entre 1,4 milliard $ et 1,9 milliard $, sans compter le rétablissement du financement systématique, issu d’une budgétisation historique encore non corrigée, qui devra également être mis en place. L’Hôpital régional de Saint-Jérôme souffre de manière lancinante d’une dégradation de ses bâtiments de même que d’un manque de places et d’espaces. Ce constat est également celui des autres hôpitaux de la région.  

De plus, plusieurs équipements manquent cruellement. Si une annonce a déjà été faite concernant l’Hôpital régional de Saint-Jérôme, rien n’a été fait concrètement depuis; et cela, à l’instar ne représenterait que le tiers des besoins urgents identifiés. «Les infrastructures hospitalières actuelles n’ont pas été conçues pour traiter le nombre actuel de citoyens résidant dans les Laurentides. Il nous manque d’espace pour recevoir les patients et attirer les professionnels de la santé nécessaires pour les traiter dans notre région. Les Laurentiens n’ont pas accès à leur juste part du budget provincial, ce qui fait que nos listes d’attente s’allongent injustement et les soins en souffrent. À la vitesse à laquelle la population augmente dans notre région, la situation ne fera que s’empirer», témoigne le Dr Simon-Pierre Landry, médecin de famille à Mont-Tremblant ainsi qu’à l’urgence de l’Hôpital Laurentien de Sainte-Agathe-des-Monts.  

De manière systématique, il y a un manque à gagner de plus de 800 millions$ annuellement, ce qui se répercute sur l’attribution des ressources médicales et hospitalières. Il s’agit d’un déficit structurel qui, selon la CSL, gruge systématiquement l’accès aux soins de santé pour la population et qui va se détériorant davantage.  

Mobiliser, convaincre, agir 

 «La région des Laurentides, pourtant 4e en importance au Québec, est celle qui a le plus grand déficit d’investissements et de financement en santé et traîne bonne dernière à plusieurs égards. C’est aussi la région qui a le plus fort taux d’accroissement annuel au Québec depuis la dernière décennie, sans compter l’énorme apport des villégiateurs vivant à présent quasiment à longueur d’année et bien sûr un important vieillissement de la population. Dans ce contexte, nous voulons notre juste part, ni plus ni moins», affirme le président de la CSL, Marc L’Heureux. 

Voulant travailler de manière constructive, la CSL a fait plusieurs représentations auprès des élus de la région, de même qu’auprès d’autres formations politiques. Entre autres, ce fut l’occasion de rappeler que cela fera bientôt un an qu’une motion unanime a été votée à l’Assemblée nationale, laquelle reconnaissait l’urgence d’agir et demandait au gouvernement du Québec d’assurer un rattrapage financier pour les services de santé et de services sociaux de la région et d’opérer une accélération de ses projets de modernisation de tous ses centres hospitaliers. 

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