Alors c’est quoi le Parcours Découverte? C’est la création d’un corridor actif qui offre un circuit de marche, dont l’objectif est de mettre en valeur les attraits culturels, touristiques, économiques et communautaires du centre-ville. La phase 1 consiste à relier les attraits de l’Ile du Chenail et de son centre culturel à la rue Main, par un parcours piétonnier le long du boulevard du Chenail, jusqu’à l’intersection de la rue Race. On pourra emprunter ce parcours pour atteindre l’artère commerciale de la rue Main et vice-versa.
Ce Parcours Découverte, le comité de citoyens y voit une importance stratégique, selon l’agent de projet de la Comzac Jean Sirois. «On a identifié que l’Ile du Chenail est un attrait naturel tant pour les résidents de Hawkesbury que pour les visiteurs. Donc on sait que beaucoup de gens fréquentent l’ile. Alors ce qu’on veut c’est que les gens qui vont sur l’ile aient l’occasion de découvrir ce que le centre-ville a à offrir. L’idée est de permettre de faire cette randonnée-là, ce parcours-là, pour voir quels sont les atouts pour vivre au centre-ville.»
Le parcours sera doté d’une signalisation, tout le long du circuit, pour identifier les points d’intérêt. Un code QR sera affiché à chacun des points d’intérêt pour permettre aux touristes d’avoir accès aux renseignements explicatifs. Des bacs à fleurs et des bancs seront disposés le long du trajet afin de permettre aux piétons de profiter des lieux et de prolonger leur présence au centre-ville. Trois panneaux d’affichage du Parcours Découverte seront également installés le long du trajet. Ces panneaux présenteront l’ensemble du circuit ainsi que l’emplacement des points d’intérêts patrimoniaux ou autres.
Pour réaliser la phase 1, le comité de citoyens comptait sur une subvention de 28,000 dollars que l’activateur Ma rue Principale a refusé de lui accorder. Cependant, pour Jean Sirois, ce refus n’est pas nécessairement un recul. «Parce qu’e l’on croit être en mesure de réaliser le projet autrement. Ça va demander un peu plus de bénévolat parce qu’il y a de la recherche à faire pour identifier les sites que l’on veut mettre en valeur et pour la rédaction des textes au niveau patrimonial. Il y a des éléments comme ça pour lesquels nous devrons demander l’aide de certains citoyens qui pourraient contribuer, alors qu’on aurait souhaité payer ces gens-là pour leurs services. Je dirais qu’à 80%, on pourra maintenir l’idée originale du projet.»
Puis, cet été, de la mi-juin à la mi-août, on assistera à la renaissance de l’espace éphémère Green-Beaver, dans le stationnement d’un mini-centre commercial où se trouve le restaurant Pizza-Pizza. «On pense que l’an dernier, dans le contexte de la Covid-19, on a quand même réussi à identifier cet espace-là comme un lieu de divertissement et d’activités sociales, a souligné Jean Sirois. Alors on veut pousser un peu plus loin cette idée-là, en identifiant comment la programmation pourrait rejoindre tous les groupes d’âges. Quelles sont les journées les plus pertinentes pour animer l’espace? Y a-t-il lieu d’avoir une programmation exclusivement en soirée? C’est à voir.»
En bout de ligne, l’espace Green Beaver et le Parcours Découverte ne constituent qu’un premier pas dans la vision qui consiste à ramener de la vie au centre-ville. Une vision qui, sans jeu de mots, fait bien l’affaire d’un homme d’affaires membre du comité de citoyen, l’agent immobilier au nœud papillon, Benoit Perrault. «C’est crucial de relier l’Ile du Chenail au centre-ville avec le Parcours Découverte. C’est sur l’ile, autrefois, que se trouvait le premier village de Hawkesbury, avant l’inondation provoquée par la construction, dans les années 50 et 60, du barrage de Carillon. Et le vrai centre des d’affaires n’est plus sur la rue Main, depuis la création du grand centre commercial de la route 17. En rêvant, a poursuivi Benoit Perrault, je vois la rue Main comme une artère qui aurait une saveur touristique, avec de nombreuses boutiques spécialisées, une plus grande variété de restaurants, des cafés, des terrasses. Plus il y aura de gens au centre-ville, plus ce sera bon, tant pour la culture que pour les affaires.»