Au secours de nos artistes

Au secours de nos artistes

Fermé à trois reprises, l’organisme regroupant la Production La Cour des Miracles et le Théâtre des petits bonheurs tient bon surtout grâce à la force du bénévolat et l’amour de ses artisans. Mais les 1200$ de frais de chauffage bimensuel n’ont pas pris congé. Impossible de couper le chauffage, l’humidité aurait tué les installations, évoque Mme Raymond-Denis. Quoique passionnée, la grande créatrice de cette famille des arts a connu ses plus rudes épreuves.  

Le grand groove solidaire, une série de 9 spectacles, a été une bouée de sauvetage et collabore à la poursuite de ces organismes. Deux spectacles en présentiel complèteront cette série débutée en 2021. Matt Rock 2.1 et ses invités spéciaux feront vibrer les planches du Théâtre des petits bonheurs pour les 100 premiers amateurs ce samedi 19 mars. Nul autre que Martin Deschamps complètera la série le 9 avril prochain dans cet ancien cinéma au cachet unique.  

Jean-Patrick Blain, c’est le président de l’organisme sans but lucratif Argenteuil en blues qui a créé cette série de spectacles en live et en rediffusion grâce à une subvention de 50 000 dollars du gouvernement visant à soutenir les diffuseurs et les artistes dans l’adversité. «On ne voulait pas que les jeunes perdent leur si beau théâtre», affirme le musicien. Les subventions devaient être exclusivement utilisées pour de la location de salle, de la location d’équipements sonores ou pour des salaires de spécialistes de la scène et d’artistes. «Ces fermetures ont ramené toute notre belle équipe dans un statut précaire, se désole Mme Raymond-Denis, qui n’a pas perdu la foi et se prépare déjà pour ses prochains spectacles estivaux, soit Mowgli et Grease. On essaie toujours et encore d’allumer des étincelles!» 

Retour du Festival 

C’est avec beaucoup de fébrilité qu’Argenteuil en blues annonce son retour les 11, 12 et 13 août prochains au parc Barron. On promet une programmation haute en couleur avec des invités prestigieux.  

Avant de dire qu’on n’aime pas ça, il faut essayer. Le blues, ce n’est pas du jazz, prévient M. Blain, qui aimerait voir plus de résidents d’ici participer à ces moments joyeux. «Le blues, c’est la racine de toutes les musiques, du country, de la pop et du rock. C’est une musique accessible pour tout le monde!», insiste le président. Argenteuil en blues travaille pour une certaine réduction de coût d’entrée pour les citoyens d’Argenteuil, mais n’en demeure pas moins que quelques billets pour encourager les artisans de la scène sont plus que nécessaires.  D’ailleurs, l’organisme a reçu une subvention de 5000$ de la Ville de Lachute pour aider au bon fonctionnement de l’événement et qui accueille plus de 65% de ses amateurs à l’extérieur d’ici. Ce financement se multiplie par la force du bénévolat et des retombées économiques pour la région. 

D’ailleurs, lors du festival, Argenteuil en blues s’engage envers les restaurants à trouver des musiciens qui sont positionnés sur chacune des terrasses tout en défrayant leur cachet. «Nous ne sommes pas là pour nous en mettre dans les poches.  On est là pour la région, pour faire découvrir des artistes et pour faire vivre une expérience, souligne M. Blain, qui rappelle que tout le monde dans l’organisme y est bénévole. 

En parlant de bénévolat, il affirme aussi que l’implication sociale s’effrite. Argenteuil en blues est à la recherche de jeunes pour renouveler l’équipe. « On est une belle gang, mais on ne veut pas se brûler!» 

Il est possible de se procurer des billets pour les derniers spectacles du Grand groove solidaire sur le nouveau site Argenteuilenblues.com créé par Myck Yell. 

Partager cet article