Les organismes manifestent leurs besoins

Les organismes manifestent leurs besoins

Le C.R.I.A unissait leur voix à celles de 4000 organismes communautaires de partout au Québec qui réclament une augmentation du financement à la mission globale à un niveau suffisant et une indexation annuelle des subventions selon la hausse des coûts de fonctionnement. Ils font front commun afin de réclamer le respect de l’autonomie des organismes, la réalisation de la justice sociale et le respect des droits.  Évelyne Bergeron et Catherine Lapointe, conseillères politiques, ont accepté les revendications au nom d’Agnès Grondin, en devoir à Québec. 

À ces fins, les organismes demandent au gouvernement de la CAQ, qui déposera son budget en mars prochain, 460 millions de dollars récurent et un engagement concret pour mieux faire reconnaître leur autonomie. «Le résultat de plusieurs enquêtes nous révèle que les organismes communautaires qui ont un meilleur financement à la mission ont les reins plus solides, pour traverser cette crise sans précédent, souligne Martine Mantha, coordonnatrice de la Maison populaire d’Argenteuil, qui croit  qu’un changement de vision est impératif. Nous demandons au gouvernement Legault de considérer l’argent octroyé aux organismes communautaires comme un investissement profitable à tous. Chaque dollar investi dans nos organismes communautaires a des retombées directes sur la santé et le bienêtre de nos communautés. Que ce soit par la prévention, l’accompagnement, l’éducation ou nos actions de défense de droits, nous sommes là pour nos membres et collés aux besoins de nos communautés. Nous voulons des équipes de travail fortes, bien rémunérées, avec des avantages sociaux qui nous permettent d’attirer et de retenir des personnes compétentes et engagées.» 

Le gouvernement annonçait au même moment que son budget s’attaquerait aux effets de l’inflation, qui exacerbent les injustices sociales. Les organismes s’inquiètent notamment de l’accès au logement alors qu’avec la flambée des prix des maisons, une autre crise s’invite dans la pandémie. Selon le rapport de la Société canadienne d’hypothèque et de logements (SCHL) de février 2022, le taux d’inoccupation en région se situe à 1,1%, ce qui a pour effet une augmentation des prix.   

À Montréal, le loyer moyen des logements de deux chambres est à 932 dollars, une hausse de 3,9% . Le coût moyen d’un appartement récent de deux chambres en banlieue pourrait s’élever jusqu’à 1420 dollars, selon cette même étude.  

En 2021, seulement 13% des appartements pouvaient être considérés abordables pour les 20% de ménages locataires les moins fortunés (revenu de moins de 25 000$). «Nous demandons la réalisation de la justice sociale par des investissements importants et soutenus pour la création de logements sociaux, par un plan ambitieux de lutte à la pauvreté et par des actions concrètes de lutte aux changements climatiques», de conclure Mme Mantha, sur la rue principale à Lachute. 

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