Noam Hans a eu la piqure pour la boxe à l’âge de neuf ans, le 20 juin 2015. Camille Estephan, un ami de la famille et promoteur chez Eye of the Tiger Management, l’avait invité à venir au Centre Bell pour assister à un gala de boxe en bordure de ring. Ce soir-là, Hans a vu David Lemieux remporter le titre de champion du monde IBF des poids moyens contre le boxeur français Hassan N’Dam. D’après son père, Pascal Hans, Noam a eu le coup de foudre pour le sport instantanément: «Avant ça, il ne connaissait rien à la boxe, mais il est tombé en amour avec le sport ce soir-là, au grand désespoir de sa mère.»
Le jeune homme de Vaudreuil a vite compris que la boxe n’est pas une discipline à prendre à la légère. Il doit se lever à 5 h chaque matin pour aller à l’École secondaire Édouard Montpetit à Montréal, où il suit un programme sports-études en boxe. Il s’entraîne rigoureusement au moins deux heures par jour.
La pandémie COVID-19 a été très difficile pour le milieu de la boxe amateur, d’après Pascal Hans: «Beaucoup de jeunes abandonnent le sport, parce que c’est difficile de garder la motivation dans les circonstances actuelles.»
Mais malgré le confinement, Noam a tout de même la chance de pouvoir s’entraîner à la maison avec ses frères Jordan et Oïhan, qui pratiquent eux aussi la boxe.
Et le jeune homme était habitué à la discipline que requiert la pratique de ce sport bien avant la pandémie. Il s’est d’abord entraîné avec le boxeur professionnel Francis Lafrenière à Saint-Clet entre 2015 et 2018. Depuis ce temps, il s’entraine avec Vincent Auclair chez Team Pound 4 Pound à Montréal. Le jeune homme a aussi voyagé en France et au Vietnam pour suivre des entraînements avec différents spécialistes afin de parfaire ses habiletés.
Ses efforts ont porté fruit, car il a remporté 23 de ses 24 combats depuis qu’il boxe. Il a aussi remporté six médailles d’or dans des tournois au Québec, dont les Gants dorés en 2021 au Défi des champions dans la catégorie juvénile et trois médailles d’or dans des tournois en Ontario, dont la Brampton Cup en 2020 dans la catégorie cadet.
Noam s’est qualifié pour les championnats canadiens qui sont censés avoir lieu les 2, 3 et 4 mars prochains à Montréal, mais le contexte épidémiologique actuel ne permet pas de garantir que l’événement aura lieu. Son but ultime serait une participation aux Olympiques en 2028.
«Ça prend de l’amour et de la passion pour faire la boxe. C’est un sport individuel, c’est toi contre toi-même. Tu ne peux pas compter sur les copains comme dans les sports d’équipe, donc c’est plus exigent psychologiquement. Mais Noam a la passion pour le sport et c’est ça qui le tient motivé, malgré les défis.» de conclure Pascal Hans.