Le 10 janvier 2019, Hawkesbury a emboité le pas à d’autres municipalités des Comtés unis, comme La Nation et la Cité de Clarence-Rockland, qui permettent la vente au détail de produits de cannabis.
Les premiers magasins ont ouvert leurs portes l’année suivante en 2020, dont le magasin de la chaine Shinybud Cannabis, qui a pignon sur rue dans la rue Main au centre-ville de Hawkesbury, ainsi que dans d’autres localités des CUPR. Aujourd’hui, les comtés-unis comptent plus d’une douzaine de magasins de Cannabis.
Le magasin de la chaine High Ties à Plantagenet sur la «Vieille 17» est le tout dernier à voir le jour puisqu’il reçu ses premiers clients la veille de Noel, le 24 décembre 2021.
«Bonjour, comment ça va là? Bienvenue chez High Ties comment -est ce que je peux vous aider?» C’est ainsi qu’avec toute sa bonhomie Jean-Pierre Renaud, un colosse, accueille les clients à la porte.
«Les clients viennent me voir moi. C’est comme si je m’étais fait une clientèle même si ce n’est pas ma business. Puis le monde m’appellent sur mon téléphone et sur mon Facebook». Il lui arrive aussi de vendre aux clients, comme les autres employés de High Ties, il a subi une formation en ligne pour en obtenir l’autorisation.
On compterait au dessus de 1000 magasins de produits du cannabis en Ontario de toutes compagnies confondues, dont une douzaine dans Prescott-Russell. Ces magasins ne sont pas autorisés à vendre du cannabis pour des fins médicales, mais seulement du cannabis récréatif. La compagnie High Ties en possède 11 avec 90 employés surtout dans l’est ontarien dont 1 à Embrun, un autre à Wendover et celui de Plantagenet. Nadim Hélou est le gérant-général des 11 magasins High Ties.
«Moi, je vois ça comme un magasin où les gens peuvent venir s’informer sur les bénéfices du cannabis. On essaie de faire des suggestions ou des recommandations au sujet des besoins que les clients expriment. On vend des comestibles comme des friandises, des breuvages, de l’huile. C’est pas juste de la fleur de cannabis pour fumer. Ce sont tous des sous- produits certifiés par Santé Canada».
Nadim Hélou affirme que depuis que le gouvernement canadien légalisé la marijuana en octobre 2018, la stigmatisation et les préjugés contre le cannabis s’estompe.
«Prenez mon père par exemple. Autrefois il était tout à fait contre. Puis maintenant il vient au magasin et s’achète des friandises. Maintenant les gens voient ça comme des remèdes pour soulager, voire diminuer la douleur avec des produits de cannabis contenant du cannabidiol ou du CBD qui ne comporte pas ou très peu de propriétés euphorisantes. L’autre catégorie est celle qui contient du tétrahydrocannabinol ou THC, l’ingrédient actif qui peut produire des effets psychotropes et physiques recherchés par les consommateurs, dont l’effet d’euphorie.
La clientèle typique des magasins High Ties est âgée de 35 à 65 ans et recherche surtout des produits du cannabis à fumer ou comestibles qui procurent des effets calmants.
Et que dire de l’impact de la pandémie de la COVID-19, sur ce secteur en pleine croissance de l’économie locale et régionale? Nadim Hélou reconnait sans trop de détails que oui, les restrictions sanitaires auront provoqué une réduction du volume d’affaires, réduction minime mais réduction tout de même. Mais il insiste pour se dire fier du fait qu’il n’a pas eu à réduire les heures de travail de sa soixantaine d’employés.
Enfin, monsieur Hélou soutient que la compagnie de cannabis High Ties, tout comme d’ailleurs d’autres entreprises de ce domaine tient à laisser une empreinte positive dans la communauté en soutenant financièrement des oeuvres caritatives.
«Durant l’été on organise des Barbecue pour prélever des fonds à l’intention de diverses causes de bienfaisance, entre autres des dons à l’Hôpital pour enfant d’Ottawa, ainsi qu’à des hôpitaux pour animaux, des choses comme ça».