Les élus l’ont voté le 14 décembre dernier lors d’une réunion extraordinaire. En principe ce budget devrait se trouver sur le site de la ville. Il faut croire que la pandémie et le congé des Fêtes ont quelque peu perturbé le bon fonctionnement des services municipaux puisque sur le site, au moment de rédiger cet article, de budget, point.
Les chiffres ont été relevé dans le procès-verbal de la réunion du 14 décembre. «Dans un budget municipal, ce qui intéresse avant tout les citoyens, c’est le compte de taxes», affirme le maire M. Kévin Maurice. Il est particulièrement heureux d’annoncer que son conseil est parvenu limiter la hausse de celui-ci à 3%. «C’est un résultat remarquable si on considère alors que le taux d’inflation officiel est de 5,1 %, ajoute M. Maurice. On peut toutefois se demander ce qui justifie cette hausse puisque d’entrée de jeux, on nous annonce une croissance de la richesse immobilière de près de 30 millions due aux nouvelles constructions et rénovations diverses ce qui a entraîné des revenus de taxes de plus de 230 000$. M. Maurice attribue l’augmentation d’environ 10% sur le budget de 2020 aux «dépenses immuables» notamment le service de police, la sécurité publique (les pompiers), les salaires des fonctionnaires et la quote-part de la ville à la MRC.
À cette enseigne, le maire soutient que jusqu’à présent, la ville n’a pas tiré le maximum de son appartenance à la MRC. À titre d’exemple, il cite le recours par Brownsburg-Chatham à des services d’ingénierie alors que cela fait partie de l’offre de la MRC. Il se montrera donc très vigilant pour éviter les double-emplois et obtenir le meilleur rapport qualité/prix dans cette réunion des maires.
Pour revenir au compte de taxes eu égard au boom immobilier qui a touché non seulement Brownsburg-Chatham, mais toute la région, le maire Maurice signale qu’un ajustement sera fait après que la MRC aura effectué l’évaluation des propriétés due l’année prochaine. Comme cette évaluation sera certainement à la hausse, la municipalité devra procéder à une révision de son taux de base de taxation afin d’empêcher que la facture n’étrangle ses citoyens comme cela s’est produit à Saint-Jovite et à Saint-Faustin lorsque les riches Américains ont découvert l’existence de Tremblant.
Les dépenses de fonctionnement de la ville seront donc de 14 274 600$ pour l’année 2022. Ils sont quatre postes à se partager la part du lion: Travaux publics en tête (3 201 000$) suivi par l’Administration générale (1 880 400$), de la Sécurité publique (1 225 900$), de la Sûreté du Québec (1 195 000$). Chose qui en étonnera peut-être certains, on prévoit dépenser 1 350 900$ en Loisirs et culture et si on combine à ce poste celui du Camping et Marina (981 300$), on obtient un total de 2 332 800$.
Jusqu’à présent, l’administration a réalisé deux projets rassembleurs qui relève du rayon loisir et culture: le marché d’hiver qui s’est révélé un succès et la transformation des sentiers du camping en patinoire d’agrément. Offert gratuitement à tous pour cette année, on envisage pour l’année prochaine de prendre modèle sur la plage publique, c’est-à-dire de maintenir la gratuité pour les habitants de Brownsburg-Chatham et de fixer un prix d’entrée aux gens de l’extérieur.
Quant à l’avenir de La Place du citoyen pour laquelle l’unique soumission a été rejetée par l’ancien conseil en novembre dernier, rien n’est encore envisagé. «Le projet n’est pas mort, dit M. Maurice, mais il revient au conseil de décider de la suite des choses.» Rappelons que le nouveau maire ainsi que la plupart des anciens conseillers étaient favorables au projet lors de sa présentation initiale, mais que des ajouts au plan de départ et la hausse considérable des coûts de la construction, notamment la flambée des prix du bois, ont rendu impossible sa réalisation à l’intérieur d’un budget raisonnable. Pour l’heure, comme le conseil a d’autres chats à fouetter, le projet a été placé sous respirateur: l’avenir nous dira s’il verra le jour.
Si on compare le budget de Brownsburg-Chatham à celui des villes voisines, on constate que ses citoyens sont moins durement frappés : Lachute connaît une hausse de taxes de 7,9% et à Saint-André d’Argenteuil, on ajoute 5% et quelques décimales à la facture. Donc « un bout d’jouet » qui devrait permettre aux brownsbourgeois et chathamois de se concentrer davantage sur le taux d’inflation qui lui se révèle beaucoup plus douloureux.