«J’ai toujours aimé servir les gens, comme l’ont fait mon père et mon grand père qui étaient eux aussi en politique». Son père qui d’ailleurs a été maire de Hawkesbury de 1988 à 1994. Francis Drouin dit que la politique qui existe dans sa famille depuis des générations est dans son ADN. «Je me souviens que j’ai commencé à m’engager dans les jeunes libéraux à l’époque où ceux-ci militaient en faveur de la légalisation du mariage de conjoints du même sexe».
Se disant fier du travail qu’il a accompli depuis ses débuts comme député fédéral de Glengarry-Prescott-Russell, Francis Drouin insiste sur sa nature simple: «Je ne suis pas monsieur Drouin, je suis Francis, voire Frank comme m’appellent certains de mes amis et j’espère que ça va continuer. J’ai autant de fierté à avoir aidé un commettant à obtenir un passeport que d’avoir amené de l’argent à la ville de Hawkesbury pour contribuer au financement de son plan d’eau».
Les priorités de Francis Drouin pour son troisième mandat sont multiples et stratégiquement importantes pour les résidents de sa circonscription. Il y a bien sûr l’accès à Internet en milieu rural, un problème exacerbé par la pandémie de la Covid-19. Et que dire du renforcement de la Loi des langues officielles? C’est un enjeu qui lui tient à coeur dans une région où les francophones sont majoritaires. 60% dans GPR, plus de 88% à Hawkesbury selon le recensement de 2016. Les données du recensement de cette année seront rendues publiques en février. «On va bientôt en mars déposer un projet de loi semblable à celui qui est mort au feuilleton avec le déclenchement de l’élection du 20 septembre. Le nouveau projet de loi va ni plus ni moins renforcer les pouvoirs du commissionnaire aux langues officielles, de sorte qu’il ne suffira plus d’encourager les ministères, les sociétés de la couronne et les agences relevant du gouvernement canadien à respecter la loi. Désormais, prévient le député, il y aura des conséquences pour les récalcitrants».
Et puis il y a l’incontournable défi du développement économique. Le député de Glengarry-Prescott-Russell veut aider à faire progresser le dossier de l’accès à la main d’oeuvre au cours de son nouveau mandat. Encore faut-il trouver le moyen de créer assez de logements abordables pour accueillir, voire retenir cette main d’oeuvre. «On travaille sur une stratégie pour avoir un volet municipal sur ce que l’on peut faire pour motiver le développement immobilier au niveau local. Existe-t-il des barrières qui font en sorte que les municipalités ne puissent pas aller de l’avant avec certains projets pour bonifier l’offre de logement? se demande-t-il». Il cite l’exemple de Ford Canada qui vient s’installer à Casselman et créera une centaine d’emplois avec un centre de distribution de pièces pour l’est du Canada. «Où est-ce qu’on va les loger ces gens-là». Quant à la question à savoir où est-ce qu’on va la trouver cette main d’oeuvre tant convoité? Francis Drouin répond que ça passe en bonne partie par obtenir une juste part de la région en immigration francophone. «Je travaille là dessus en étroite collaboration avec Caroline Arcand du centre de service à l’emploi des comtés-unis de Prescott-Russell».
Enfin pour ce qui est du fait que son chef le Premier-Ministre Justin Trudeau n’a pas réussi à obtenir le gouvernement majoritaire qu’il souhait, Francis Drouin affirme que ça ne change pas grand chose pour lui. «Ma job c’est d’abord et avant tout de représenter et de servir les gens de ma circonscription. Que je fasse partie d’un gouvernement minoritaire ou de l’opposition, c’est secondaire pour moi».