Une soirée d’information a eu lieu le mercredi 20 octobre dernier pour informer les paroissiens des raisons qui ont mené l’Assemblée de fabrique à prendre cette décision. La réunion, à laquelle 17 personnes se sont présentées, était présidée par Gilles Forget, président de l’Assemblée de fabrique et assisté du Père Richard Woodbury, prêtre en charge de la paroisse Sainte-Trinité et vice-Président de l’Assemblée de fabrique.
Les organisateurs ont dévoilé l’état des finances de la paroisse depuis sa création en 2004 jusqu’à aujourd’hui passant de 211 845 dollars en 2004 à 130 894 dollars en 2019. Les revenus ont ensuite chuté à 84 805 dollars en 2020 à cause des restrictions imposées par la Covid-19, et cela malgré une aide financière du diocèse durant la crise sanitaire. Le congé de contribution diocésaine de quatre mois en 2020 et la réduction de son personnel afin d’alléger ses coûts de fonctionnement n’auront permis d’alléger le fardeau que représente deux églises. La Covid-19 est venu mettre un terme à tous les efforts et l’année 2020 s’est complété avec un déficit de 23 046 dollars. Mais même avant la pandémie, les revenus annuels de la paroisse ne permettaient pas d’entreprendre des travaux majeurs de réparation à l’église St-Louis de France et au presbytère en raison du manque de financement, malgré des activités de financement rendues nécessaires pour équilibrer son budget annuel depuis 2016.
Les organisateurs ont aussi dressé un bilan de la situation pastorale de la paroisse Sainte-Trinité en présentant le nombre de participants aux assemblées dominicales qui se situe autour de 30 à 45 personnes par semaine. De plus, deux fois moins de funérailles et de baptêmes ont été réalisés à Saint-Louis-de-France en comparaison avec Saint-Philippe. La liste des réparations à court et moyen terme à faire pour remettre en bon état les bâtiments ont été évalué à plus de 800 000 dollars.
L’église Saint-Philippe bénéficie de subventions gouvernementales pouvant atteindre jusqu’à 70% du coût des travaux étant classée église patrimoniale et son très bon état général pèse pour beaucoup dans la balance du choix. De plus, elle est plus petite, donc moins dispendieuse à chauffer.
L’abbé André Couture, directeur du service d’aide aux paroisses, assistait aussi à la réunion et est venu expliquer le rôle que le diocèse lui a confié pour aider les paroisses dans la vente de lieux de culte. Notons qu’un portrait général de la situation dans le diocèse par l’abbé Couture démontre que l’église Saint-Louis de France n’est pas la seule à subir ce sort. Huit églises dans le diocèse de St-Jérôme ont été fermées ou vendues, dont celles de Carillon et Saint-Hermas, et cinq sont en processus de vente ou de transformation.
Selon l’évaluation soumise par la firme agréée d’évaluation Serge Lavoie en octobre 2020, la valeur marchande de l’église Saint-Louis de France et du presbytère est évaluée à environ 675 000 dollars dans son état actuel. Dans les prochaines semaines, avec l’assentiment du diocèse, la paroisse entreprendra des démarches pour vendre l’église Saint-Louis de France et le presbytère.
Pour le moment, elle demeure ouverte et les célébrations dominicales se poursuivent aux deux semaines en alternance avec l’église Saint-Philippe. Les citoyens présents ont questionné la possibilité que l’église soit cédée à la ville de Brownsburg-Chatham. Il n’y avait dans l’assistance qu’un seul conseiller, Stephen Rowland, et le directeur général de la ville, Jean-François Brunet, en raison de l’enregistrement du débat entre les candidats à la mairie qui se tenait malheureusement le même soir. Ces derniers ont été très réceptifs et ouverts à une discussion avec la paroisse. La paroisse s’est engagée à rencontrer le nouveau conseil de ville après les élections à la mairie.