Louis-Joseph Papineau est née à Montréal en octobre 1786. Ses parents étaient sa mère Rosalie Cherrier et Joseph Papineau son père qui était dépuré et gérait des seigneuries, dont celle de la Petite Nation près de la rivière des Outaouais, là où se trouve de nos jours l’agglomération de Papineauville. Après ses études au petit séminaire de Québec, Louis-Joseph Papineau devient avocat de profession en 1804 et devint comme son père, député en 1808 à la Chambre d’Assemblée législative du Bas-Canada à l’âge de 22 ans. En 1816 il est élu Orateur, c’est à dire président de l’Assemblée pendant 22 ans. Il devient chef du Parti Canadien en 1815, qui deviendra le Parti Patriote en 1825. Des historiens sont d’avis que c’est grâce à son assurance, son éloquence et son intelligence qui est devenu le chef de son parti.
À ce moment-là, Papineau était contre le favoritisme et contre les abus du Conseil législatif et exécutif. Les injustices de plus en plus présentes l’ont mené à la rédaction en 1834 des 92 résolutions avec Augustin Norbert Morin, où il dénonçait la corruption des autorités britanniques, l’inefficacité de l’administration de la Justice et la complicité du gouvernement avec les riches propriétaires terriens britanniques à qui il vendait des terres. C’est ainsi que Papineau est devenu un défenseur du patrimoine national des Canadiens français. Il luttait pour l’autonomie politique du Bas Canada. En 1831, il a réussi à faire voter une loi pour l’égalité politique de tous les citoyens.
En 1837, l’Angleterre rejette les 92 résolutions et répond par les 10 résolutions du ministre britannique de l’intérieur John Russell qui n’avait d’autre but que l’assimilation complète des Canadiens français par les Britanniques. Et c’est comme ça qu’a éclaté la fameuse rébellion des patriotes. Le discours de Papineau en 1837 devant plus de 4000 citoyens rassemblés à Saint-Charles sur Richelieu demeure un grand moment selon la Société Saint-Jean Baptiste de Montréal. La présidente de cette société, Anne-Marie Alpin rappelle que Louis-Joseph Papineau était un grand orateur et un homme intelligent, d’où l’expression “Ça prend pas la tête à Papineau pour comprendre ceci et cela. Cette expression, ajoute-t-elle vient aussi du fait que sa tête était mise à prix pour une récompense de 4 milles piastres par le gouverneur de l’époque Archibald Gosford”.
Papineau quitte Montréal le 16 novembre 1837. Il est reçu chez des proches dans la vallée du Richelieu. 12 jours plus tard, il part en exil pour le Vermont, puis en France. Après 7 longues années d’exil, il revient dans sa patrie en 1845.
Louis-Joseph Papineau meurt d’une pneumonie le 23 septembre 1871 à son manoir de Montebello.