Les publicités sont efficaces, énergiques et drôles à souhait. Le lait, une source d’énergie, tout comme cet agriculteur de 39 ans qui a repris les guides de la ferme F. D. Daoust avec sa mère et son frère Martin, après le décès prématuré du paternel. Cette ferme laitière avait 60 kilos de quotas voilà un peu moins de 30 ans et se retrouve aujourd’hui comme l’une des plus florissantes au Québec avec ses 285 kilos de quotas.
Malgré tout, un discours de taquinerie tourne autour de Guillaume Daoust, l’homme d’une famille reconstituée avec 5 enfants entre 7 et 10 ans. «Il y a un running gag comme quoi je ne travaille jamais. On le sait bien Daoust ne travaille pas, c’est un fonctionnaire!», ricane celui qui avoue prendre des week-ends et des semaines de vacances fréquemment, ce qui est contraire aux normes de ces travailleurs essentiels.
C’est que le gang du Chemin de la Rivière-Rouge a eu du flair et de l’audace au cours de leur parcours (et une bonne marge de crédit!). Ils ont été les premiers en 2010 à s’équiper de robots à stabulation entravée avec le robot Léo qui facilite leur travail. De plus, lors de la crise de 2015, les frères Daoust ont décidé de foncer plutôt que de se replier. «On a agrandi, on a doublé notre cheptel et ça a fonctionné. C’était un coup de dé!», soutient celui qui produit plus de 7000 litres de lait par jour faisant d’eux une famille parfaite pour les producteurs de lait du Québec, qui réalise encore un grand coup avec des publicités qui plaisent.
D’ailleurs, un tournage avait déjà eu lieu sur les terres de Saint-André d’Argenteuil. Les vaches Daoust avaient été utilisées dans le concept des vaches qui parlent, voilà 3 ans. C’est à peu près la même équipe dirigée par l’agence de pub lg2 et le réalisateur de Plan B, Jean-François Asselin, qui sont débarqués pour deux jours de tournage le 6 juillet dernier. «Je suis un gars avec beaucoup d’entregent, qui parle à tout le monde!», indique celui qui se livre comme un livre ouvert. Il a aussi noué des liens avec le porte-parole Duverney-Tardif, «un gars super sympathique», qui vient d’acquérir une ferme sur la Rive-Sud avec des amis. Dans la foulée d’un retour à la terre, en plus de vouloir faire du vin et des alcools forts bien en vogue ces temps-ci, le médecin-footballeur désirerait aussi entreprendre l’élevage de bœuf de boucherie et la production de volailles à petite échelle. L’homme aux mille passions a cherché conseils auprès du principal intéressé. «Laurent vient de la campagne, mais n’a jamais eu de ferme, explique Guillaume Daoust. Il a été approché par plusieurs compagnies, mais il a accepté de devenir le porte-parole du lait pour ses valeurs, pour soutenir les agriculteurs du secteur primaire. Les gens ont besoin de nous pour manger!» Généreux, le joueur de ligne offensive des Chiefs de Kansas City a accepté de prendre quelques photos et a évoqué la possibilité de rappeler la famille du lait pour des renseignements et de l’aide dans son projet.
Le «pas top top comédien» pourra peut-être faire mentir la pub alors qu’il semble bien plaire aux publicistes. En compagnie de sa douce moitié, Geneviève, il a aussi tourné des publicités pour le Super Aquaclub, le Centre d’interprétation de la courge et La belle histoire (l’ancien pub de Champlain Charest). Diplômé en Production animale du Centre de formation agricole de Mirabel, le vaillant producteur a le bonheur dans le cœur et se laisse porter par des projets en dégageant sa belle énergie. On n’a pas fini d’y voir la face!