«Ce n’est pas tellement que je m’ennuie du festival, parce que même si c’est le fun, c’est surtout tellement d’ouvrage à organiser, en plus de gérer notre entreprise, la binerie. Mais ce dont je me rends compte, a constaté Alain Lapensée, c’est que la communauté de Plantagenet et des environs s’ennuie énormément de cette occasion unique pour se rassembler.»
Car la mission du festival de la Bine de Plantagenet consiste justement à organiser un événement de divertissement et de tourisme culinaire, dans le but de promouvoir l’esprit communautaire et de stimuler l’économie régionale. Et la vision du festival est de rassembler les familles par le biais de la tradition de leur recette familiale de fèves au lard.
Et pour cause! Le festival de la Bine a fait ses débuts à l’été de 2011 avec un concours de bines intitulé: Les bines de ma grand-mère sont les meilleures. Cette toute première édition de l’événement aura rassemblé environ 1 000 personnes sous la pluie. En 2019, ce sont près de 12 000 participants qui se sont rassemblés sur le terrain de l’École secondaire de Plantagenet, route de comté 17.
«On ne fait pas d’argent avec ça, mais on crée une occasion pour rassembler notre communauté. Les gens ne viennent pas seulement pour manger des fèves au lard, a insisté Alain Lapensée, ils viennent aussi pour assister aux spectacles que l’on présente, aux concours d’hommes forts. Nous avons même accueilli le Championnat canadien.»
Et, bien sûr, les enfants, jeunes et vieux, aiment bien s’amuser à bord des manèges.
Il a ajouté que l’absence du festival de la Bine l’an dernier et cette année n’a pas eu d’impact négatif sur les affaires de la binerie, bien au contraire.
«C’est plutôt dans la communauté qu’il y a eu un impact, car celle-ci s’en est beaucoup ennuyé. Nous nous sommes concentrés sur la binerie, si bien que nos ventes ont augmenté, entre autres du côté des produits congelés et des plats prêts à manger.»
Pour la suite des choses, le président du festival de la Bine de Plantagenet espère que l’état de la pandémie, l’an prochain, permettra de ressusciter l’événement.
«Vous savez, juste le concours Les bines de ma grand-mère sont les meilleures a déjà rassemblé plus de 200 participants. Peu de changement à prévoir si nous allons de l’avant en 2022.»
Les deux seuls changements qu’Alain Lapensée envisagerait serait de ramener le festival dans le village, de l’autre côté de la rue Water, en face de la binerie, et de le tenir sur deux jours au lieu de trois, c’est-à-dire le vendredi et le samedi.
«On pourrait peut-être présenter un spectacle d’ouverture le jeudi soir, mais on verra bien. Car pour le moment, on ne sait pas ce que l’avenir nous réserve.»