Le 8 septembre, les candidats locaux de Glengarry-Prescott-Russell sont montés sur scène pour débattre des enjeux électoraux. Susan McArthur pour les conservateurs, Konstantine Malakos pour le NPD, Daniel Lapierre pour le Parti vert et Francis Drouin, député libéral sortant, ont chacun fait une déclaration d’ouverture, puis les questions ont commencé.
Mme McArthur a mis l’accent sur le plan conservateur visant à équilibrer le budget et à réduire la dette nationale sans faire de coupes dans d’autres domaines. Elle a déclaré que l’objectif principal était de stimuler l’économie, en augmentant la productivité de trois pour cent par an sur dix ans, et que le Canada commencerait à tirer parti de ses ressources naturelles pour y parvenir. L’exportation de gaz naturel, l’exploitation des innovations en matière d’architecture et de captage du carbone et l’investissement dans les populations locales et immigrantes ne sont que quelques-uns des moyens proposés par les conservateurs pour accroître la productivité et le PIB par habitant.
Une partie de ce plan consiste également à ramener les gens au travail en les faisant vacciner, ce qui commence par l’élimination des obstacles systémiques comme les problèmes de mobilité et la désinformation, et en veillant à ce que des services de garde d’enfants abordables soient accessibles à tous, grâce à un crédit d’impôt permettant aux parents d’adapter les plans de garde d’enfants à leur emploi du temps. Une autre partie consiste à fixer des objectifs que le pays peut atteindre, comme des objectifs de réduction des émissions de carbone plus faibles.
«Les Canadiens en ont marre d’avoir ces objectifs chimériques que nous ne pouvons pas atteindre et que nous n’avons pas pu atteindre sous un gouvernement libéral », a-t-elle déclaré.
M. Malakos s’est concentré sur l’amélioration du Canada en prêtant attention à la situation des personnes les plus pauvres du pays plutôt qu’à celle des plus riches. Il a déclaré que le Canada devrait s’efforcer de sortir les gens de la pauvreté en réduisant le coût de la vie et en augmentant les avantages sociaux, en taxant les entreprises privées qui ont tiré profit de la pandémie. Les infrastructures essentielles ne devraient pas dépendre des entreprises privées, a-t-il ajouté, les sociétés d’État devraient s’occuper de choses comme les infrastructures, les soins de longue durée et la production de vaccins. Les entreprises privées n’ont pas à cœur les intérêts des Canadiens, elles veulent seulement faire plus d’argent, ce qui explique pourquoi les maisons de soins de longue durée sont sous-payées et manquent de personnel .
M. Malakos a également déclaré que la réduction des frais de garde d’enfants et la construction de plus d’infrastructures permettront aux parents de retourner sur le marché du travail et que l’augmentation des salaires leur permettra de bien vivre. Le transfert d’argent pour les soins de santé et l’expansion des services de santé soulageront encore plus les familles, ce qui signifie qu’il faudra se concentrer davantage sur l’impact environnemental.
M. Lapierre considère la pandémie et le changement climatique comme des avertissements de la planète dont il faut tenir compte de manière proactive plutôt que réactionnelle. Il note que les six dernières années ont vu les émissions de gaz à effet de serre augmenter au lieu de diminuer, mais ajoute qu’il n’existe pas de solution miracle au problème. Il a déclaré que le pays doit cesser de continuer à investir dans le pétrole et le gaz pour se tourner vers les énergies vertes et construire l’infrastructure nécessaire pour se préparer à ce changement. Il a ajouté que le Canada doit également investir dans une plus grande infrastructure de garde d’enfants.
M. Drouin a passé la majeure partie du débat à remettre en question les affirmations et à réfuter les attaques des autres candidats, notamment celles concernant la sécurité de la santé publique et la nécessité de l’élection. Il a fait remarquer que plusieurs élections provinciales ont été menées en toute sécurité pendant la pandémie, et que l’élection fédérale est nécessaire parce que les autres partis ont refusé de coopérer, se traînant les pieds à de nombreuses reprises au Parlement.
M. Drouin a blâmé le NPD pour le manque de services de garde d’enfants abordables et il a remis en question la plateforme chiffrée des conservateurs, affirmant que les économistes s’entendent pour dire qu’une croissance annuelle de trois pour cent sur 10 ans est irréaliste. Il a également déclaré que le gouvernement libéral a investi dans l’infrastructure publique dans des endroits comme Maxville et a soutenu les provinces pour les services de santé, en payant 80 % de la facture pendant la pandémie, et les libéraux prévoient d’investir davantage pour soutenir la santé mentale et égaliser les soins de santé des deux côtés de la frontière Ontario-Québec.
Il n’est pas d’accord avec le fait que les libéraux avancent trop lentement en matière de changements climatiques et d’énergie verte, affirmant qu’ils veulent imposer une taxe de 170 $ la tonne sur les émissions de carbone et électrifier l’infrastructure pour interdire les voitures à essence. Il n’est pas d’accord avec le fait que les soins de longue durée ne sont pas un enjeu fédéral, surtout lorsque la Croix-Rouge et l’armée sont appelées à la rescousse.
L’intégralité du débat est disponible sur la page YouTube de RogersTV.