44e élection fédérale: qui promet quoi? 

44e élection fédérale: qui promet quoi? 

Transferts en santé et vaccination Covid-19  

Un des enjeux majeurs de cette campagne est évidemment les transferts en santé. Au moment de la mise en place des systèmes de santé publics, 50% des dépenses effectuées par les provinces et territoires en santé étaient financés par l’État. En 2020, ce n’était que 22%, ce que le chef du Bloc québécois a décrié vivement dès le début de la campagne dans Argenteuil. Unanimement, les provinces canadiennes demandent 35%, ce qui représente une augmentation nette de 28 milliards de dollars annuellement, ainsi qu’une hausse récurrente de 6% par année. Si le chef du Parti conservateur promet 60 milliards de dollars sur 10 ans, dont 3,6 milliards par année pour les cinq premières années, et ce, sans conditions, Justin Trudeau s’est quant à lui engagé à verser 25 milliards de dollars sur cinq ans. Par ailleurs, le premier ministre rappelle que cela se ferait sous certaines conditions, l’argent devant servir entre autres à diminuer les listes d’attente, fournir des soins de santé mentale et embaucher des médecins. Le Bloc Québécois a récemment dénoncé ces conditions, qu’il qualifie d’ingérences dans les compétences provinciales. Quant à la vaccination obligatoire, le NPD l’accepte pour certains groupes, au risque de voir les récalcitrants se retrouver sans emploi, alors que le Parti conservateur propose plutôt de se tourner davantage vers les tests rapides, trop lentement déployés selon son chef par le gouvernement actuel. Le Bloc Québécois de son côté précise simplement l’importance de remettre ce genre de décisions dans les mains des dirigeants provinciaux.  

Pénurie de main d’œuvre et programmes d’aide  

Partout au Canada, on dénonce le manque de travailleurs, et ce dans différents secteurs d’activités. Afin de pallier la problématique, le nouveau Parti démocratique (NPD) propose une augmentation de l’immigration, en plus de miser sur l’éducation et la formation des travailleurs. Justin Trudeau, premier ministre actuel et chef du Parti libéral du Canada, affirme vouloir miser sur des incitatifs financiers à l’emploi, tout en maintenant les programmes d’aide en place, telles la prestation canadienne d’urgence (PCU) ou la prestation canadienne de relance économique (PCRE), un point de vue que partage le chef du NPD, Jagmeet Singh. Erin O’Toole, chef du Parti conservateur, évoque lui aussi l’immigration, principalement de travailleurs du secteur agricole, et la formation, mais demande à ce qu’une réduction des programmes d’urgence soit effective rapidement. Quant au Bloc Québécois, c’est plutôt une suspension temporaire de ces programmes que l’on préconise, ainsi qu’un programme de crédits d’impôt permettant aux aînés de revenir sur le marché du travail sans en subir de conséquences fiscales. Avec Yves-François Blanchet à sa tête, le parti dit oui à l’immigration, mais rappelle que le soutien aux programmes de bénévolat pourrait également faire partie de la solution.   

Environnement  

Si un doute persistait quant à l’urgence d’agir pour tenter de freiner le réchauffement climatique, ce dernier a certainement été dissous à la suite du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), publié plus tôt cet été. En ce sens, les points de vue convergent sur certains enjeux, notamment la nécessité de statuer sur un plafond de production dans les secteurs du gaz et du pétrole. Le NPD propose l’abolition des subventions pétrolières, alors que le Parti conservateur semble tergiverser entre donner la priorité à l’économie plutôt qu’à l’environnement. Bien que M. O’Toole insiste sur l’importance pour le Canada d’atteindre ses objectifs de l’accord de Paris, son parti présente la cible la moins audacieuse de réduction des gazes à effet de serre, soit 30% d’ici 2035. Le Parti libéral de Justin Trudeau propose 40%, alors que le NPD et le Bloc visent 50% de réduction au cours des 14 prochaines années.   

Lutte serrée dans la circonscription d’Argenteuil-La Petite-Nation  

Rappelons que le député sortant Sylvain Lauzon, qui brigue un 3e mandat, avait remporté de justesse avec 37,8% des voix lors des élections de 2019, tout juste 729 voies devant le bloquiste Yves Destroismaisons, aussi dans la course en 2021. Marie Louis-Seize du Parti Conservateur du Canada avait obtenu 12,1% de voix en 2019,  Cette dernière n’a pas souhaité accorder d’entrevue à notre journal. Au cours de la présente campagne, le logement abordable et adapté aux besoins de la population, les besoins en santé et la gestion de l’offre pour les agriculteurs ont représenté des enjeux majeurs. Les autres candidats sont Robin Marty (Parti vert du Canada), Michel Welt (NPD), Marc Vachon (Parti populaire du Canada) et Paul Lynes (Parti Libre Canada).  C’est autour de 96 000 habitants qui forment la circonscription Argenteuil-La petite Nation de plus de 5400 km2.  

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