Yves Destroismaisons présente ses priorités

Yves Destroismaisons présente ses priorités

D’entrée de jeu, M. Destroismaisons a dressé un bref bilan des différents dossiers ayant bénéficié de la présence des 32 députés du Bloc à Ottawa au cours des deux dernières années. Un résumé dont l’objectif était de répondre à quiconque soutiendrait le manque de pertinence d’élire un député issu d’un parti qui dispose de bien peu de chances de se voir octroyer une victoire à l’échelle nationale. Selon lui, certains dossiers, tel le déclin du français au Québec, la protection de la gestion de l’offre dans les accords internationaux, ainsi que la protection des fonds de pension des travailleurs en cas de faillite ont pu être mis à l’avant-plan grâce au travail de ses collègues du Bloc au Parlement. Par ailleurs, pour ce dernier enjeu, M. Destroismaisons n’a pas hésité à montrer du doigt son rival, le député libéral Stéphane Lauzon, qu’il accuse d’avoir manqué d’empathie en votant contre la motion de protéger les fonds de pension des travailleurs: «En tant que député, il aurait eu droit à une pension à vie après seulement 6 ans. Moi je n’ai aucun problème à ce que les citoyens d’Argenteuil-La Petite-Nation donnent le 4% à mon adversaire pour ce manque d’empathie envers les travailleurs qui ont donné 30, 40 et même 45 ans de leur vie à une compagnie, et qui voient leur fonds de pension s’envoler.»  

Quant au programme du Bloc Québécois, M. Destroismaisons a procédé à un survol de certaines propositions phares de son parti pour le mandat à venir. Outre les transferts en santé par le fédéral vers les provinces, les défis environnementaux sont également au cœur des préoccupations de son parti. En ce sens, il soutient que les Libéraux de Justin Trudeau ont investi davantage que les conservateurs de Stephen Harper dans l’énergie pétrolière au cours de leurs deux derniers mandats, une direction qu’il juge inacceptable, et qui selon lui ne permettra pas au Canada d’atteindre ses objectifs de l’accord de Paris: «Les libéraux qui se disent verts ont le vernis qui craque actuellement, quand on apprend que pendant la pandémie ils ont autorisé 40 puits de forage au nord de Terre-Neuve, dans une région qui doit être protégée, qui est reconnue par l’ONU pour sa biodiversité. Tout ça sans études environnementales». Le candidat Destroismaisons a présenté certaines solutions proposées par son parti qui permettraient de réorienter le pays vers l’atteinte de ses objectifs, qui comprennent notamment une modification de la loi sur la carboneutralité, pour y intégrer les cibles de réduction de gazes à effet de serre du gouvernement canadien pour 2030. D’autres dossiers prioritaires pour Monsieur Destroismaisons ont été présentés, et touchent notamment la question des aînés, ainsi que la réalité des travailleurs agricoles dans la région. 

L’homologue de M. Destroismaisons dans la circonscription de Mirabel, Jean-Denis Garon, a tenu à être présent en soutien, et à s’adresser aux personnes présentes. L’éloquent homme de sciences a souligné l’engagement du candidat Destroismaisons, sa connaissance des dossiers et des besoins des gens qui composent son électorat.  

À la différence de l’élection de 2019, M. Destroismaisons souligne que cette fois-ci, son parti et lui-même ont les moyens de leurs ambitions, faisant évidemment référence au financement reçu depuis les deux dernières années :«Il y a une belle énergie au sein du parti, qui a été galvanisée par l’arrivée en poste d’Yves-François Blanchet. Pour nous en 2019, ça a été une victoire morale. C’était David contre Goliath, mais on a ébranlé le socle que les libéraux croyaient invincible. Notre défi cette fois-ci, c’est de faire sortir le vote des gens qui ne croyaient pas vraiment à une victoire possible du Bloc. Après l’élection la dernière fois, il y a des gens qui sont venus me voir et qui m’ont dit : avoir su j’aurais été voter». 

Dans son mot de la fin, M. Destroismaisons n’a pas manqué de rappeler le bilan éthique de l’actuel Premier ministre du pays, Justin Trudeau, insistant qu’avec «l’affaire We Charity, puis ses vacances sur l’île privée des Bahamas de l’Aga Khan […] c’est la première fois qu’un premier ministre est blâmé deux fois dans l’histoire du Canada», laissant planer un doute sur le sens de l’éthique du chef des Libéraux.  

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