5,5 M$ pour la qualité de l’eau potable 

5,5 M$ pour la qualité de l’eau potable 

Le système, une nouvelle technologie biologique éprouvée utilisée pour le traitement du fer et du manganèse dans l’eau potable, devrait être pleinement fonctionnel à l’automne 2021. D’ici là, les résidents de Lachute, ainsi que du secteur Saint-Philippe Est, à Brownsburg-Chatham, n’ont pas à s’inquiéter, selon Benoît Gravel, directeur général de la Ville de Lachute. Ce dernier soutient que la mise à l’arrêt de la station du chemin Dunany n’entraîne pas de conséquence notable pour les citoyens :«C’est important de préciser que ce n’est pas une coupure d’eau. On a d’autres réservoirs qui alimentent la ville». Quant à la potabilité de l’eau, encore là, rien à craindre selon M. Gravel. «On est en-deçà des normes [sur la concentration de fer et de manganèse dans l’eau potable]. On parle vraiment d’une question d’esthétisme et de qualité, et non pas de potabilité. Je veux être clair là-dessus». Bien que la circulation d’eau puisse entraîner une coloration inhabituelle, M. Gravel insiste et rappelle que les citoyens n’ont pas à craindre de consommer leur eau, ni à la faire bouillir au préalable.   

La problématique du fer et du manganèse dans l’eau potable remonte à 2014, mais les résultats d’analyses ont néanmoins évolué depuis, tel que l’explique le maire de Lachute, M. Carl Péloquin: «les taux [de fer et de manganèse] n’étaient pas les mêmes à l’ouverture de l’usine en 2013. Le problème était qu’on avait de l’eau dure, mais avec le temps, la nappe phréatique a changé, ce qui a amené le problème de fer et de manganèse». Après plusieurs études, la Ville a opté pour cette technologie biologique, tel que l‘explique M. Gravel: «On avait fait un projet pilote avec l’essai de deux technologies en parallèle. […] Suite aux analyses, les résultats étaient relativement similaires en fait de qualité. Mais en fait de coûts d’exploitation et d’investissements à long terme, sur une opération de 30 ans, le biologique nous revient moins cher. Donc, il y a une décision de qualité, mais il y a aussi une question de coûts dans le choix de la filière de traitement». Pour ces travaux, un règlement d’emprunt d’une valeur de 5,5 millions de dollars a été conclu. Ce montant inclut les travaux, ainsi que tous les frais incidents, dont les études préliminaires et l’ingénierie. De ce montant, environ 65% sera octroyé à la ville sous forme de subventions de la part du gouvernement provincial, ce qui porterait la facture pour la ville, et ses citoyens, à près de 2 millions de dollars.   

Un dossier complexe  

Le dossier de l’eau potable, en progression depuis plusieurs années, a donné lieu à deux études réalisées en 2014 et 2016, à la suite desquelles des essais pilotes sur deux technologies de traitement des particules de fer et de manganèse ont été tenus en mai 2017. À la suite de ces essais et en réponse aux conclusions du rapport d’études et d’analyse de la firme TechnoRem, la Ville a sélectionné le traitement de type biologique pour les raisons évoquées ci-haut. S’en est suivi un investissement annoncé de 4 millions de dollars pour l’ajout d’infrastructures de traitement à la station du chemin Dunany la même année. La Ville affirmait alors que ces travaux viendraient mettre un terme à la problématique récurrente d’eau colorée. Les travaux actuels, qui incluent un rabaissement du plancher pour l’ajout de filtres, devraient, selon M. Gravel, régler définitivement la problématique du fer et du manganèse au cours des prochains mois.   

Pour connaître les dates des prochaines mises à l’arrêt de la station du chemin Dunany, visiter la page Info-Travaux sur le site de la ville de Lachute, au lachute.ca.  

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