Quand la vie culturelle facilite l’accueil des nouveaux arrivants

Quand la vie culturelle facilite l’accueil des nouveaux arrivants

Pourquoi miser sur la vie culturelle pour accueillir les nouveaux arrivants? Parce que Hawkesbury dispose déjà d’atouts culturels importants selon madame Assaly: «Notre population est majoritairement francophone et bilingue par surcroit. C’est un milieu où presque tout est disponible en français». Et tout ça est lié au fait que ce sont ces mêmes atouts qui ont incité le ministère fédéral de l’Immigration et de la Citoyenneté à désigner Hawkesbury comme Communauté francophone accueillante en 2019. Rappelons qu’il s’agit d’un projet pilote de trois ans totalisant 1 ,3M$. 

La mairesse Assaly précise cependant que la communauté francophone accueillante n’est pas strictement une responsabilité de la municipalité. C’est aussi l’affaire d’organismes bien outillés pour contribuer à l’accueil et l’intégration des nouveaux venus. 

Trois de ces organismes ont participé au café-causerie du maire, dont le centre Moi J’apprends, un centre de formation qui permet aux adultes francophones des comtés unis de Prescott et Russell de prendre leur place dans la vie sociale, culturelle et économique de la communauté. Dyane Hardy, formatrice au centre Moi j’apprends, coordonne des cercles de conversation qui permettent aux nouveaux arrivants d’apprivoiser le français et l’anglais pour les aider à s’intégrer et à trouver de l’emploi. 

La bibliothèque municipale de Hawkesbury, selon sa directrice générale Lyne Belisle, est le service tout désigné pour aider les nouveaux venus à s’informer sur tout ce qu’ils doivent savoir pour construire leur nouvelle vie dans la communauté.  

Au Centre culturel Le Chenail, la directrice générale Lynda Clouette-MacKay raconte comment deux jeunes Syriennes venues d’un camp de réfugiés au Liban, il y a deux ans, et ne parlant ni le français ni l’anglais ont fait leurs premiers pas chez nous. «Je les ai d’abord accueillis comme bénévoles. Elles ont effectué diverses tâches et elles ont pu interagir avec les visiteurs en servant le café par exemple. Puis au bout de quelques mois, j’ai pu leur verser un salaire comme employées. Et maintenant, ajoute Lynda Clouette-MacKay, elles travaillent à Ottawa. Elles ont réuni leur famille respective et profitent d’une vie meilleure au Canada.» 

À première vue, attirer et accueillir de nouveaux arrivants francophones dans une petite ville de moins de 11000 habitants semble plus facile à dire qu’à faire pour quelqu’un qui se demande pourquoi un immigrant choisirait de s’établir à Hawkesbury plutôt que dans une grande ville comme Ottawa, Toronto ou Montréal. «La plupart de nos nouveaux arrivants sont des immigrants économiques. C’est-à-dire des gens qui sont venus chez nous parce qu’ils ont déjà des contacts pour être embauchés dans des entreprises ou des services en pénurie de main-d’oeuvre qualifiée, explique-t-elle. Plusieurs choisissent Hawkesbury parce qu’ils préfèrent la qualité de vie d’un milieu moins peuplé, voire plus rural.» 

Accroitre l’immigration francophone, ça augmente la diversité culturelle, une bonne chose pour Paula Assaly. «C’est une valeur ajoutée à la communauté francophone d’ici. Ça permet de découvrir des cultures différentes, c’est une ouverture sur le monde. En tout cas, conclut la mairesse, ça donne lieu à des échanges et à des discussions intéressantes!» 

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