«On essaie de travailler avec les forces de chacun, a expliqué Joséphine Machalandi. Par exemple, Mathieu est bon orateur, Jaco sait lire, Kaiya est très bon à l’ordinateur.» Enseignante en éducation spécialisée, Mme Machalandi s’occupe d’un groupe de neuf élèves avec divers degrés de déficience intellectuelle.
Avec Maryse Jasmin et Martin Malette, deux techniciens en éducation spécialisée (TES), elle oriente ses cours et les activités autour d’un but : «Tout ce qu’on fait, c’est pour qu’ils tendent vers la plus grande autonomie possible.»
Le décompte
Mardi 10 mars. 11h. David, Jaco, Kaiya, Marissa, Mathieu, Mikaël, Ophélie et Philippe (Alexis est en vacances) sont à finaliser les affiches et les annonces des activités auxquelles ils sont délégués. Et ils connaissent le programme par cœur: lundi, il y aura un karaoké; mardi, un bingo; mercredi, la table de goûter composée de barres tendres qu’ils cuisineront eux-mêmes; jeudi, la disco, et vendredi, le clou de cette semaine chargée, le défilé de mode. À quelle heure? «Midi», dit Ophélie sans hésitation. Où? «L’agora», lance Mathieu avec fierté.

Une équipe du tonnerre
«Ils sont tous hot à leur manière, a dit Martin Malette. C’est une des classes qui me ressourcent, c’est léger.» Les dernières semaines ont représenté de nombreux défis pour les élèves, les éducateurs et l’enseignante. «Comme ils sont tous à des niveaux différents, a affirmé Joséphine Machalandi, les défis sont différents pour chacun, mais les réussites sont aussi grandes.»

Un murmure heureux semble meubler la classe, alors que les élèves se concentrent sur leurs projets respectifs. «C’est comme un univers parallèle», a ajouté Mathieu Malette en souriant. Il y a des moments où on voudrait bien se réfugier dans un tel monde.
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