le Jeudi 23 mars 2023
le Vendredi 6 mars 2020 0:47 | mis à jour le 8 avril 2022 19:18 Reflet-News (Russell-Embrun-Casselman)

Les enseignants maintiennent la pression sur le gouvernement

Une nouvelle journée de débrayage complet s’est tenue aujourd’hui dans l’ensemble de la province. Un mouvement qui a affecté l’ensemble des écoles des 12 conseils scolaires de langue française de la province — photo Ayoub Jlila
Une nouvelle journée de débrayage complet s’est tenue aujourd’hui dans l’ensemble de la province. Un mouvement qui a affecté l’ensemble des écoles des 12 conseils scolaires de langue française de la province
photo Ayoub Jlila
Le ministre Lecce décide de négocier dans un forum public plutôt que de concentrer sur la négociation de bonne foi à la table de négociation. Les déclarations du ministre frôlent dangereusement des mensonges, de demi-vérités et de la négociation de mauvaise foi.»—Rémi Sabourin

Le bras de fer entre l’association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (AEFO) et le gouvernement continu et prend un nouveau virage. En effet, l’AEFO a décidé de maintenir une journée de débrayage aujourd’hui, malgré les récentes déclarations du ministre de l’Éducation Stephen Lecce concernant les principales revendications des principaux syndicats.

photo Ayoub Jlila

Stephen Lecce en a surpris plus mardi soir en annonçant que son gouvernement faisait marche arrière sur deux sujets épineux: la taille des classes ainsi que l’enseignement à distance. Le ministre avait annoncé que l’augmentation de la taille des classes des élèves du secondaire passerait à 23 élèves en moyenne pour l’année scolaire 2020-2021. C’est un élève de plus par classe par rapport à l’année en cours.

photo de l'assemblée législative

Quant aux cours en ligne, les parents pourront choisir si leur enfant suivra ou non des cours en ligne. Ces cours en ligne ne seraient donc pas requis pour obtenir un diplôme.

Quant aux salaires et aux avantages sociaux, le ministre a déclaré qu’aucune concession ne sera faite à cet égard.

Alors que l’annonce du ministre a semblé, de prime abord, aller dans le sens de ce que réclament les quatre grands syndicats enseignants, l’AEFO a rejeté les propositions du ministre, en déclarant que les négociations ne devraient pas être en public, mais autour de la table des négociations

photo André Farhat

« Encore une fois, le ministre Lecce décide de négocier dans un forum public plutôt que de concentrer sur la négociation de bonne foi à la table de négociation, a déclaré le président de l’AEFO, Rémi Sabourin. Le ministre de l’Éducation Stephen Lecce a fait plusieurs déclarations lors de son point de presse cet après-midi qui frôle dangereusement des mensonges, de demi-vérités et de la négociation de mauvaise foI, a écrit M. Sabourin sur sa page Facebook. L’AEFO en a marre des jeux et du spin de ce gouvernement et des conseils scolaires. À l’AEFO, nous avons un défi supplémentaire, c’est-à-dire l’acharnement des conseils scolaires de ne pas reconnaitre le professionnalisme de nos membres et de continuer à imposer des tâches qui ne relèvent pas de nos membres», a ajouté M. Sabourin.

L’AEFO a décidé depuis le mardi dernier de maintenir une nouvelle journée de débrayage. C’est un débrayage complet qui a affecté l’ensemble des écoles des 12 conseils scolaires de langue française de la province, tandis que se poursuit la grève du zèle.

Aujourd’hui depuis la matinée plusieurs enseignantes et enseignants se sont rassemblés dans des sites de piquetage partout en Ontario pour soutenir les droits des enseignantes, enseignants et travailleurs de l’éducation. «On sortira chaque semaine dans la rue pour manifester tant que le gouvernement ne va pas s’assoir autour de la table de négociation et nous donne des propositions qui ont du sens», a expliqué Yann Mathieu, enseignant rencontré dans le site de piquetage de Hawkesbury.