«Je siégeais au comité des services
aux victimes, a déclaré Mme Lafrance lors d’une entrevue téléphonique. Ils sont
censés commencer à contacter les résidents maintenant.»
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Victims services asked for help with fatal fire case
Mme Lafrance a reçu un appel
téléphonique d’une des personnes vivant dans le quartier du boulevard Devista,
à Alfred, quelques jours après le 11 février, alors que l’incendie d’une maison
avait couté la vie à un homme du secteur
Les circonstances entourant l’incendie
font maintenant l’objet d’une enquête de l’Unité des enquêtes spéciales (SIU)
de l’Ontario, car des membres de la PPO étaient présents à la maison ce
jour-là, essayant d’aider les représentants du bureau du shérif provincial à
signer des documents judiciaires. Cette journée-là, l’homme qui se trouvait à
l’intérieur de la maison a refusé de sortir et peu après, les agents ont
constaté qu’un incendie s’était déclaré à l’intérieur des locaux. Le corps de
l’homme a ensuite été retrouvé à l’intérieur, après que les pompiers locaux eurent
éteint l’incendie.
Carol Rose vit en face de la maison où
l’incendie mortel s’est produit. Elle connaissait le défunt et ce jour-là, elle
a observé, depuis sa maison, qu’un fonctionnaire du bureau du shérif essayait
de faire signer des documents juridiques à l’homme qui se trouvait à
l’intérieur.
«J’ai vu le shérif frapper, puis il a collé
un papier à la porte, a-t-elle raconté, lors d’un entretien téléphonique. Je
pouvais le voir (la victime) à travers la fenêtre, faisant les cent pas.»
Mme Rose a traversé la rue pour
demander à l’agent pourquoi il était là. On lui a dit qu’il allait remettre les
papiers d’expulsion approuvés par le tribunal à la personne qui se trouvait à
l’intérieur. Elle a dit à l’agent qu’elle connaissait l’homme à l’intérieur,
qu’il avait des problèmes cardiaques et était un peu stressé. Elle est rentrée
chez elle et a continué à surveiller la situation jusqu’à ce qu’elle doive
partir plus tard dans l’après-midi.
«J’avais le sentiment que quelque
chose allait arriver, a-t-elle déclaré, ajoutant qu’elle était choquée
d’apprendre que son voisin était maintenant mort.
Les responsables du SIU ont parlé à Mme
Rose de ce qu’elle savait de la situation et du défunt. Elle s’est inquiétée du
fait que l’on n’ait pas accordé suffisamment d’attention à l’état mental de
l’homme à ce moment-là et qu’on n’ait pas fait plus d’efforts pour le persuader
de sortir.
«Quand vous voyez que quelqu’un a des
problèmes, pourquoi ne pas le soutenir en matière de santé mentale, a déclaré Mme
Rose. Et si sa famille était venue lui parler? C’est triste de voir cette maison
maintenant, tous les jours.»
Mme Rose a contacté Mme Lafrance plus
tard, à propos de la situation. Elle estime qu’il est préférable de laisser les
Services d’aide aux victimes aider les résidents du quartier à faire face à
leurs sentiments concernant l’incident, notamment en organisant une réunion
informelle pour toute personne souhaitant s’exprimer sur la question. Mme Lafrance
aidera à couvrir une partie des frais de la réunion à partir de son propre
fonds discrétionnaire de conseillère.
«J’ai estimé qu’il était plus
approprié de faire cela, a déclaré Mme Lafrance. Ils (les services aux
victimes) ont les ressources (humaines) nécessaires.»