«Ultimement, la communauté du jiu-jitsu, c’est une grande famille, a affirmé Tri Nguyen, de Submission Arts United (SAU), qui supervise le tournoi de Hawkesbury. Les membres sont là pour s’entraider et soutenir leur collectivité de diverses façons.»
Il est d’ailleurs frappant de voir l’esprit de camaraderie et de, disons-le, sérénité qui régnait dans la salle multifonctionnelle du complexe Robert Hartley samedi. Quelque 360 combattants s’étaient inscrits dans ce tournoi à double élimination, une formule qui permet aux perdants d’une première ronde de participer à la ronde des médailles à la suite d’un repêchage.
Au total, plus de 300 combats ont eu lieu, dans de multiples divisions, par calibre, sexe et âge, les plus jeunes athlètes étant âgés de cinq et six ans. Le tournoi s’inscrit dans le calendrier de SAU, qui rassemble la communauté des arts martiaux mixtes de Montréal à Ottawa autour de tournois. Selon Tri Nguyen, «Ces tournois sont nécessaires pour renforcer les écoles de jiu-jitsu qui produisent les entraîneurs et les athlètes.»
Au-delà de la mission première de SAU, qui est d’offrir un niveau de service exceptionnel à la communauté de jiu-jitsu, l’organisation a fait plus de 2000 $ en dons l’an passé. «Nous prévoyons de doubler ou plus cette somme cette année, car nous avons accru notre total d’évènements», a dit fièrement Tri Nguyen.
Un sport sur tapis en ascension
Le jiu-jitsu est un art martial d’origine japonaise, mais la forme la plus en vogue est le jiu-jitsu brésilien, qui a été réellement popularisé par la commercialisation des compétitions d’arts martiaux mixtes, comme l’Ultimate Fighting Championship (UFC), et des figures emblématiques comme le maître Roy Gracie et l’animateur Joe Rogan. En fait, le jiu-jitsu est l’art martial qui connaît la croissance la plus rapide sur la planète. Il est reconnu comme plus sécuritaire que le judo, et jouit d’une certaine aura dans le monde des sports de combat.

