Les parents devront composer avec ce fait dès ce jeudi, à la suite de l’annonce du président de l’AEFO, Rémi Sabourin. Ce mouvement, qui est une première phase, survient après de longues discussions entre l’AEFO et leurs membres, qui, rappelons-le, s’étaient prononcés à 97% en faveur d’une grève, lors d’un vote qui s’était déroulé du 18 au 20 décembre 2019. Selon Marilyne Guèvremont du service des communications de l’association, cette grève débutera le 16 janvier sans savoir quand elle prendra fin.
L’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens annonce que ce mouvement est un moyen de pression collectif afin d’appuyer les revendications des membres, qui ne portent pas seulement sur leurs droits et leurs conditions de travail, mais aussi sur l’apprentissage des élèves, qui est un enjeu de taille. L’association proteste également contre l’obligation imposée par le gouvernement aux élèves du secondaire de suivre des cours en ligne et à la réduction du choix de cours qui leur sont offerts.
Ce sont en tout 29 écoles élémentaires, de langue française, catholiques et publiques, de l’Est ontarien qui seront touchées.
«Les élèves d’aujourd’hui sont l’Ontario de demain. Le succès des élèves franco-ontariens est non négociable», a déclaré Rémi Sabourin, avant d’ajouter qu’il comprend que des mouvements de grève peuvent perturber le quotidien des parents d’élèves franco-ontariens. Il demande de comprendre qu’il s’agit d’un dernier recours pour le syndicat.
D’un autre côté, la jeunesse franco-ontarienne, via un communiqué, annonce qu’elle appuie les enseignantes et enseignants dans le dossier des négociations des contrats de travail avec le gouvernement de l’Ontario. Elle demande que les principales demandes de la communauté enseignante soient entendues, notamment l’augmentation des salaires et l’abandon des cours en ligne.
Malgré cette grève du zèle, les négociations vont se poursuivre cette semaine et à la fin du mois. «L’AEFO a une part de responsabilité dans les décisions qui seront prises à la table des négociations et ne peut pas accepter de participer à la détérioration du système d’éducation franco-ontarien avec le gouvernement», a conclu M. Sabourin.