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le Mercredi 16 octobre 2019 18:41 | mis à jour le 8 avril 2022 19:18 Reflet-News (Russell-Embrun-Casselman)

Les enjeux féminins à l’ordre du jour d’un débat des candidats

Chaque candidat s’est présenté seul devant le groupe, les deux autres attendant leur tour dans une autre pièce. Ci-haut, le candidat Constantin Malakos, du NPD  — Annie Lafortune
Chaque candidat s’est présenté seul devant le groupe, les deux autres attendant leur tour dans une autre pièce. Ci-haut, le candidat Constantin Malakos, du NPD
Annie Lafortune
Trois candidats aux prochaines élections fédérales ont rencontré un groupe de femmes, mercredi dernier à Rockland, afin de présenter leurs programmes, particulièrement les aspects de leurs programme touchant la condition féminine.

Cette soirée, organisée par la Maison Interlude, le Centre Novas-CALACS francophone de Prescott-Russell et le Leadership féminin de Prescott-Russell, a donné l’occasion à Francis Drouin du Parti libéral, Constantin Malakos du NPD et Pierre Lemieux du Parti conservateur, d’avoir un tête-à-tête avec les femmes présentes.

Chaque candidat s’est présenté seul devant le groupe, les deux autres attendant leur tour dans une autre pièce. Le premier à passer, Constantin Malakos, était très à l’aise et a présenté une partie de son programme. Chaque candidat n’avait que 15 minutes d’allouées. Il a expliqué qu’il se sentait touché par la pauvreté chez les femmes.

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« L’inégalité de salaire entre les hommes et les femmes, c’est aussi un vrai problème, a-t-il dit. On a besoin d’une législation. J’ai appris le leadership grâce aux femmes dans ma vie. »

Ouvertement homosexuel, M. Malakos a reconnu que c’est à des femmes qu’il l’a dit la première fois. « Elles m’ont toujours appuyé. C’est la raison pour laquelle je donne mon entier appui aux femmes », a-t-il expliqué sous un tonnerre d’applaudissements. Il a aussi parlé de l’importance d’augmenter les taxes pour les riches afin de redonner aux personnes plus pauvres.

Trois questions lui ont été posées par la suite, les mêmes qui ont été posées aux autres candidats. La première était fondée sur la représentativité des femmes dans la décision à propos de l’environnement. M. Malakos croit qu’il est essentiel dresser une stratégie contre la violence faite aux femmes et aux autochtones.

 « Il faut plus d’argent pour ce dossier, a-t-il dit. Il faut s’assoir à la table avec vous et vous demander ce que vous voulez qu’il se passe. On doit vous soutenir pour effectuer le changement. »

Le candidat conservateur, pour sa part, Pierre Lemieux, a ouvert le bal en déclarant avoir été un bon député avec un bon bilan.  « En tant que père et époux, je comprends les défis auxquels font face les familles, a déclaré celui qui a représenté Glengarry-Prescott-Russell de 2006 à 2015.  En tant que conservateur, nous voulons que vous réussissiez », a-t-il dit.

Le candidat pro-vie a poursuivi en disant que les conservateurs mettront plus d’argent dans les poches des contribuables. « Nous allons équilibrer le budget. Nous avons un vrai plan pour l’environnement qui donnera des résultats, a-t-il poursuivi. M. Lemieux a ensuite consacré une bonne partie du temps qui lui était alloué pour critiquer les libéraux.

« Mais comment votre parti donnera-t-il une place importante aux femmes dans le dossier de l’environnement? », lui a-t-on demandé. À cette question, M. Lemieux n’a pas vraiment répondu, il a plutôt parlé de la Chine et de mettre des corridors pour le pipeline.

 « Des idées qui vont renforcer notre économie et qui vont aider le monde », a expliqué M. Lemieux. Pour les deux autres questions, M. Lemieux n’a pas vraiment répondu aux questions, soulevant l’ire de certaines des participantes.

Francis Drouin a été le dernier candidat à parler. Comme M. Malakos, il s’est présenté simplement, sans discours ni trompette, pour dévoiler une partie des aspects du programme électoral libéral touchant les femmes, la santé et l’environnement. Il a d’emblée parlé de l’égalité des sexes au niveau fédéral, de l’augmentation de la sécurité de l’AVS (assurance vieillesse et survivant) de 10 % à l’âge de 75 ans.

 « Cet impact sortira 20 000 personnes de la pauvreté et deux tiers de ces personnes sont des femmes. C’est la raison pour laquelle les libéraux veulent faire ça », a-t-il dit en poursuivant avec l’augmentation du Régime de pension du Canada de 25 %, parce que la majorité des survivants, des conjoints, sont des femmes.